Un système d'alerte pour les glissements de terrain peut sauver des vies

Les événements tragiques de cette semaine en Asie de l'Est montrent une fois de plus que les populations qui vivent sur des pentes instables sont particulièrement exposées au risque de glissements de terrain en cas de pluies torrentielles et d'inondations, a déclaré mercredi Margaretha Wahlström, chef de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR) des Nations Unies.

« Si les glissements de terrains sont difficiles à prévoir, on peut en revanche alerter les populations qui vivent dans des zones à risque s'il existe des systèmes de suivi et d'alerte afin de mesurer les précipitations et l'état des sols », a-t-elle affirmé.

Selon la presse, 70 personnes auraient péri et des centaines d'autres seraient encore ensevelies à la suite de glissements de terrain intervenus ce week-end à Taiwan.

L'ISDR rappelle l'exemple de Hong Kong, qui a une longue histoire de glissements de terrains mortels. Hong Kong a mis en place dans les années 1970 un « système de sécurité des pentes » qui a permis de réduire de moitié le nombre de victimes par rapport à celui de 1977, avec pour objectif d'atteindre une réduction de 75% en 2010.

De même, le Costa Rica a mis en place un système de formation de quelque 200 personnes à Orosi de Cartago, à la suite d'un glissement de terrain en août 2002.

Un plan sur dix ans signé par 168 pays à Hyogo (Japon) en 2005 encourage les autorités locales à identifier les risques de glissements de terrain et les vulnérabilités, à mettre en place des cartes des zones dangereuses et à installer des systèmes d'alerte efficaces. Il suggère aussi des stratégies adéquates de planification urbaine et la formation des communautés au risque.