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Le chef du maintien de la paix demande une réforme en profondeur

Le chef du maintien de la paix demande une réforme en profondeur

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy.
Le chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO) Alain Le Roy, a plaidé lundi pour une réforme en profondeur du secteur face à l'augmentation des demandes d'opérations de maintien de la paix, la complexité accru de leurs mandats, et l'absence de consensus sur la mise en œuvre de certains d'entre ces mandats.

Le chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO), Alain Le Roy, a plaidé lundi pour une réforme en profondeur du secteur face à l'augmentation des demandes d'opérations de maintien de la paix, la complexité accru de leurs mandats, et l'absence de consensus sur la mise en œuvre de certains d'entre ces mandats.

« Lorsque les partenaires sont fermement unis derrière une opération de maintien de la paix, cela envoie un signal fort, sans équivoque, de l'engagement de la communauté internationale, qui renforce l'autorité du Conseil de sécurité, mais aussi, la crédibilité et l'effectivité de toute opération », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain le Roy, au cours d'un exposé devant le Conseil de sécurité.

Intervenant dans le cadre d'une séance consacrée à l'interdépendance entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes, le Secrétaire général adjoint a estimé que l'on ne pouvait « avancer de nouveaux concepts de police, comme la formation des unités de police, sans entamer un dialogue avec les contributeurs de troupes, sur les actes qu'ils doivent accomplir et les standards qu'ils doivent atteindre ».

L'interdépendance entre le Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes et d'éléments de police nécessite des cadres robustes de communication et de dialogue, ainsi qu'une évaluation commune et partagée des défis et du potentiel des opérations de maintien de la paix. Il s'agit là peut-être de la plus grande contribution du rapport Brahimi, il y a 10 ans, a-t-il aussi soutenu, avant de rappeler l'augmentation des demandes d'opérations de maintien de la paix, la complexité accru de leurs mandats, et l'absence de consensus sur la mise en œuvre de certains d'entre ces mandats.

La nouvelle initiative « Nouvel Horizon » est la contribution du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) et du Département de l'appui aux missions au « Nouvel ordre du jour du Partenariat pour le maintien de la paix », a indiqué le Secrétaire général adjoint, en évoquant le processus de réforme du maintien de la paix.

Le document de DPKO porte, entre autres, sur les tâches et les fonctions essentielles du maintien de la paix nécessitant un consensus renouvelé; sur des mesures propres à améliorer le format, les ressources et le déploiement des missions; sur des propositions visant à évaluer et à renforcer les capacités nécessaires à une éventuelle nouvelle mission.

Concernant les tâches et fonctions qui nécessitent un consensus renouvelé, le Secrétaire général adjoint a précisé qu'il faut, notamment, « un consensus clair » sur le rôle des soldats de la paix dans l'aspect du mandat relatif à la protection des civils. S'agissant du format, des ressources et du déploiement des missions, il a insisté sur la nécessité de garantir un appui politique continu aux missions, et à l'amélioration des processus de planification au Secrétariat.

S'agissant enfin de la question du renforcement des capacités, Alain le Roy a appelé à s'entendre, sur la nature des capacités dont une mission moderne de maintien de la paix aurait besoin, et à revoir les procédures de remboursement des équipements des contingents pour qu'ils reflètent les réalités actuelles.