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Le HCR parraine une étude de l'influence de l'Islam sur le droit international des réfugiés

Le HCR parraine une étude de l'influence de l'Islam sur le droit international des réfugiés

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Une récente étude publiée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en coopération avec l'Université Naïf Arab et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) explique que la tradition de générosité propre à l'Islam et se poursuivant depuis 1 400 ans en faveur des personnes fuyant la persécution a eu davantage d'influence sur le droit international des réfugiés appliqué de nos jours que toute autre source historique.

Une récente étude publiée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en coopération avec l'Université Naïf Arab et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) explique que la tradition de générosité propre à l'Islam et se poursuivant depuis 1 400 ans en faveur des personnes fuyant la persécution a eu davantage d'influence sur le droit international des réfugiés appliqué de nos jours que toute autre source historique.

Cette étude comparative, mandatée par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres, fait l'objet d'un livre écrit par le Professeur de droit de l'Université du Caire et Doyen de la Faculté de droit, Ahmed Abu Al-Wafa et elle devrait être publiée mardi à l'Université Naïf Arab de Riyad, en Arabie saoudite.

Dans la préface qu'il a rédigée pour cet ouvrage « Le droit à l'asile entre la charia islamique et le droit international des réfugiés : étude comparative », António Guterres affirme que ce livre montre que, plus que toute autre source historique, la loi et la tradition islamique sous-tendent le cadre juridique appliqué de nos jours et sur lequel le HCR base ses activités mondiales en faveur de dizaines de millions de personnes déracinées, y compris le droit pour toute personne de rechercher et de bénéficier de l'asile face à la persécution ainsi que les interdictions de renvoyer dans une situation dangereuse ces personnes ayant besoin d'une protection.

« Même si un grand nombre de ces valeurs faisaient partie de la tradition et de la culture arabes avant même l'Islam, ce fait n'est pas toujours reconnu de nos jours, même dans le monde arabe », a écrit António Guterres. « La communauté internationale devrait valoriser cette tradition de générosité et d'hospitalité datant du 14e siècle et reconnaître sa contribution au droit moderne. »

Dans son étude, le Professeur Abu Al-Wafa décrit comment le droit et la tradition islamiques respectent les réfugiés, y compris des non Musulmans, comment l'Islam interdit de les forcer à changer leur croyance, comment l'Islam empêche quiconque de compromettre leurs droits, cherche à réunir les familles et, enfin, garantit la protection de leur vie et de leurs biens.

« Aujourd'hui, la majorité des réfugiés dans le monde sont des Musulmans », écrit António Guterres. « Et ce à une époque où le niveau d'extrémisme – ethnique et religieux – est en augmentation à travers la planète, même dans des sociétés les plus développées au monde. Le racisme, la xénophobie et l'exploitation des sentiments de peur manipulent l'opinion publique et font naître une confusion entre les réfugiés et les migrants illégaux ou même les terroristes.

« Ces attitudes ont également contribué à ces perceptions erronées sur l'Islam et les réfugiés musulmans doivent payer un lourd tribut. Soyons clairs : les réfugiés ne sont pas des terroristes. Ils sont d'abord et avant tout les victimes du terrorisme. Ce livre nous rappelle à notre devoir, celui de nous opposer à de telles attitudes. »