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Soudan : Les ONG autorisées à revenir au Darfour - Holmes

Soudan : Les ONG autorisées à revenir au Darfour - Holmes

Des enfants de la région du Darfour.
Les organisations non gouvernementales (ONG) expulsées au mois de mars dernier du Soudan seront autorisées à revenir dans le pays, notamment en opérant sous différents logos et différents noms, selon le responsable humanitaire des Nations Unies, John Holmes.

« Les représentants du gouvernement soudanais ont clairement fait savoir [...] que l'aide des agences internationales et des ONG était bienvenue et précieuse, et ils ont dit publiquement et en privé que les ONG restantes comme de nouvelles ONG avec de nouveau noms et de nouveaux logos étaient bienvenues », a expliqué jeudi M. Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, lors d'un exposé au Conseil de sécurité.

« Quatre des ONG expulsées ont profité de cette nouvelle flexibilité et ont commencé le processus d'enregistrement à Khartoum », a-t-il ajouté.

John Holmes a indiqué que le niveau d'hostilité des commentaires dans les médias avait aussi baissé.

L'assistance internationale profite à 4,7 millions de personnes au Darfour, dont 2,7 millions de déplacés.

Selon le Coordonnateur humanitaire, si le gouvernement soudanais a insisté sur la « soudanisation » de l'assistance, cela ne signifiera pas la disparition de l'assistance internationale.

Par ailleurs, ces nouveaux efforts ne permettent pas encore de rattraper les dommages qui ont été causés par les expulsions du mois de mars et certaines régions reçoivent une aide bien en-dessous des besoins, sans compter que l'insécurité accrue et des problèmes d'accès ne permettent plus de suivre la situation dans des zones isolées.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) craint une flambée de choléra dans les camps de Gereida, de Kalma, d'Al Salam, d'Otash, de Kass et de Djebel Marra, à l'approche de la saison des pluies.

Le gouvernement soudanais avait procédé à l'expulsion des ONG internationales à la suite d'un mandat d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar Al-Bachir, recherché pour crimes contre l'humanité commis contre les populations civiles du Darfour.