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La propagation des espèces exotiques envahissantes menace la biodiversité

La propagation des espèces exotiques envahissantes menace la biodiversité

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Les espèces exotiques envahissantes menacent la diversité biologique et coûteraient à l''économie mondiale quelque 1400 milliards de dollars par an, prévient le Programme des Nations Unies pour l''environnement (PNUE) à l''occasion de la Journée internationale de la biodiversité célébrée vendredi.

Les espèces exotiques envahissantes menacent la diversité biologique et coûteraient à l''économie mondiale quelque 1400 milliards de dollars par an, prévient le Programme des Nations Unies pour l''environnement (PNUE) à l''occasion de la Journée internationale de la biodiversité célébrée vendredi.

« Les espèces non indigènes, qui sont un effet inopportun de la mondialisation, nuisent aux moyens de subsistance et à l''économie des pays du monde entier », renchérit le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, dans un message.

Le gouvernement sud-africain dépense à lui seul 60 millions de dollars par an pour essayer d''éliminer des plantes telles que les acacias (wattle) qui envahissent de précieuses terres arables, des réseaux hydrographiques et d''importants sites touristiques tels que le « Royaume floral du Cap », souligne-t-il.

Dans les Grands lacs de l''Amérique du Nord, les moules zébrées ont une incidence sur les transports, les pêcheries et la production d''électricité. Dans les îles du Pacifique, les rats des navires étrangers exterminent les oiseaux indigènes, ajoute-t-il.

Dans bon nombre de pays d''Afrique, la jacinthe d''eau obstrue les lacs et les fleuves, au détriment des espèces sauvages aquatiques et des collectivités et industries qui utilisent ces ressources en eau.

Il existe de nombreux autres exemples de l''impact des espèces exotiques envahissantes sur la diversité biologique naturelle, l''agriculture, les forêts, les pêcheries, voire la santé de l''homme.

« Ces menaces risquent d''être exacerbées par d''autres causes de l''appauvrissement de la diversité biologique tels que le changement climatique et sont lourdes de conséquences pour la réduction de la pauvreté, le développement durable et les (OMD) », estime le Secrétaire général.

Le PNUE indique que selon des estimations le coût annuel pour l''économie mondiale de l''impact des espèces envahissantes serait de 1.400 milliards de dollars et évalue à plus de 12 milliards de dollars le coût pour l''Afrique en termes de pertes agricoles.

« La Convention sur la diversité biologique tente de faire front à la menace des espèces exotiques invasives : elle établit des priorités et des directives mondiales, favorise l''échange d''informations et de savoir-faire et aide à coordonner l''action internationale », rappelle Ban Ki-moon.

« Chacun a sa part de responsabilité. Si l''on respecte les règlements locaux et internationaux en matière de quarantaine et douanes, on empêchera la propagation des insectes parasitaires, des mauvaises herbes et des maladies. Une règle simple s''applique : laisser les organismes vivants dans leurs habitats naturels et ne rapporter chez soi que des souvenirs », souligne le Secrétaire général.