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La délégation du Conseil de sécurité rencontre la présidente du Libéria

La délégation du Conseil de sécurité rencontre la présidente du Libéria

Ellen Johnson-Sirleaf, Présidente du Libéria.
La délégation du Conseil de sécurité a terminé sa tournée en Afrique par une visite mercredi au Libéria, où elle a eu des consultations avec la présidente Ellen Sirleaf Johnson.

La discussion a porté sur la paix, la sécurité, le relèvement économique et le développement, ainsi que sur la réduction de la présence de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL), a rapporté la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Les membres du Conseil ont aussi visité l'académie de police nationale du Libéria où l'ONU joue un rôle d'assistance. On leur a également présenté un programme communautaire grâce auquel d'ex-combattantes ont pu achever une formation, notamment dans la couture.

La délégation a enfin eu des discussions avec des entreprises importantes au Libéria, dont Arcelor Mittal et Buchanan Energie Renouvelable.

Les membres du Conseil ont ensuite pris la route pour rentrer à New York.

Mardi la délégation du Conseil de sécurité était à Kinshasa (République démocratique du Congo), où elle a rencontré le chef de l'Etat Joseph Kabila, les présidents des chambres haute et basse du Parlement, Kengo Wa Dondo et Evariste Boshab et les membres de leurs bureaux respectifs, ainsi que le premier ministre Adolphe Muzito et quelques membres de son gouvernement.

Interrogé sur un communiqué des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui réclament un dialogue interrwandais sous la houlette du Conseil de sécurité pour trouver une solution à la crise dans la région des Grands lacs et particulièrement à l'Est de la RDC, le représentant permanent de la France auprès des Nations Unies Jean Maurice Ripert a rétorqué : « Je dirai, cessez vos exactions, vos violences, déposez les armes, rejoignez le programme de réintégration et faites le nécessaire pour pouvoir vous insérer selon les conditions qui ont été fixées par la communauté internationale, le gouvernement congolais, les Nations Unies et un certain nombre de pays concernés par cette affaire ».

« La position du Conseil de sécurité est de dire aux membres des FDLR qui souhaitent se rallier à ce processus qu'ils sont les bienvenus et qu'ils y participent, mais pour cela il faut qu'ils acceptent dans le même temps de désarmer et de cesser les violences », a-t-il ajouté.

A propos du général Bosco Ntaganda recherché par la Cour pénale internationale (CPI), M. Ripert a rappelé « l'obligation de coopération avec la Cour Pénale Internationale ».

Avant la RDC, la délégation du Conseil de sécurité a fait escale à Addis Abeba (Ethiopie) où elle a rencontré l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs. Ensuite, elle s'est rendue à Kigali pour rencontrer le Président rwandais Paul Kagamé. Le premier a fait le point sur les efforts de médiation en vue de la réintégration des groupes armés, alors que le président Kagamé leur a fait part des espoirs qu'il mettait dans la coopération régionale et dans les liens retrouvés entre son pays et la RDC.

La délégation s'est aussi rendue à Goma, capitale provinciale du Nord Kivu, dans l'Est de la RDC, où elle s'est entretenue avec les autorités civiles et militaires, notamment le gouverneur du Nord Kivu et les commandants de l'armée (FARDC) et de la police (PNC) congolaises. Elle a également visité le centre Heal Africa où elle a pu s'entretenir avec des femmes victimes de violences sexuelles.

Sur cette question, l'ambassadeur Ripert a dit que la délégation a demandé aux autorités du pays « que les bourreaux, les criminels soient poursuivis, jugés et mis en prison. Il est indispensable que les crimes ne restent pas impunis. »