Myanmar : Navi Pillay demande la libération d'Aung San Suu Kyi

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay a déploré vendredi les nouvelles accusations soulevées par le gouvernement du Myanmar contre l'opposante au régime, Daw Aung San Suu Kyi, appelant à sa libération immédiate.

« Je déplore la persécution permanente de Mme Suu Kyi et j'appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle », a déclaré Mme Pillay dans un communiqué.

« La poursuite de sa détention et maintenant ce dernier procès, violent les normes internationales liées à la procédure et le droit à un procès équitable », a-t-elle ajouté.

Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, est détention avec deux de ses assistants depuis jeudi et ont été traduits devant un tribunal spécial.

Ils sont accusés d'avoir violé les conditions de son assignation à résidence, après qu'un visiteur américain se soit rendu sans invitation dans sa maison.

Le procès est prévu pour lundi prochain (18 mai), indique le communiqué.

Avant cet incident, on pensait qu'Aung San Suu Kyi serait de nouveau libre de ses mouvements dans la mesure où son assignation à résidence avait déjà été prolongée d'un an au-delà des cinq ans prévus par la loi birmane.

Aung San Suu Kyi a passé 12 des 20 dernières années en résidence surveillée, accusée d'avoir « mis en danger la souveraineté et la sécurité de l'Etat ».

Navi Pillay rappelle que les articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme interdisent l'arrestation et la détention arbitraires et garantissent le droit à un jugement équitable.

L'article 19 du texte garantit aussi le droit à la liberté d'opinion et d'expression, que Mme Suu Kyi a exercé de façon pacifique et courageuse pendant de nombreuses années, ajoute le communiqué.