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Des Iraquiens bénéficient du nettoyage d'un quartier par le HCR à Bagdad

Des Iraquiens bénéficient du nettoyage d'un quartier par le HCR à Bagdad

Des enfants iraquiens.
Des milliers d'Iraquiens dans la banlieue de Bagdad ont bénéficié d'une campagne de nettoyage du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) qui a permis d'enlever des monceaux d'ordures posant un problème sanitaire majeur.

Des milliers d'Iraquiens dans la banlieue de Bagdad ont bénéficié d'une campagne de nettoyage du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) qui a permis d'enlever des monceaux d'ordures posant un problème sanitaire majeur.

En 2006, en raison d'une vague de violence sectaire qui avait submergé Bagdad, quelque 12.000 personnes avaient fui leurs maisons situées dans l'ouest de la ville et avaient trouvé refuge dans l'un des six complexes tentaculaires de la banlieue de Chikook.

Un responsable de l'agence des Nations Unies s'était rendu dans cette installation en début d'année et avait été frappé par les conditions de vie des déplacés iraquiens et de quelque 9.000 personnes résidant à proximité. Cette zone était entièrement recouverte d'ordures et d'eaux usées, raconte Radhouane Nouicer, chef du bureau du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au HCR.

La première phase de l'opération de nettoyage, menée sous la responsabilité de deux employés locaux, a commencé le 20 avril et a pris fin dimanche. Une entreprise de nettoyage mandatée par le HCR a utilisé des tracteurs et des remorques manœuvrés par des ouvriers pour enlever des monceaux d'ordures, ainsi que des pompes et des canalisations pour évacuer les eaux d'égout. Les détritus ont été incinérés par la suite.

Lors de la seconde phase du projet, qui a commencé cette semaine, une organisation non gouvernementale locale financée par le HCR va entreprendre des nettoyages réguliers avec l'aide de la communauté locale. L'ONG a par ailleurs commencé des formations pour sensibiliser les élèves de l'école primaire, rappelant aux enfants l'importance de l'hygiène et de la destruction des ordures en toute sécurité.

Les résidents de Chikook, des personnes déplacées internes et des habitants des environs, se sont félicités de cette initiative. « Nous remercions le HCR de venir dans cette zone et de mener des efforts visant à résoudre le problème de la destruction des ordures », a indiqué Kamal, qui a aussi rejoint Chikook en 2006.

Selon Radhouane Nouicer, le besoin de services se faisait grandement ressentir, comme l'enlèvement et la destruction des ordures. « Il y a de nombreuses installations [accueillant des déplacés internes] comme celle-ci en Iraq et davantage encore pourrait être fait [pour les garder propres], mais le manque de fonds reste un handicap majeur. »

Daniel Endres, le délégué du HCR en Iraq, a ajouté que bien que la priorité de l'agence en 2009 concernait la réintégration des rapatriés, « nous ne pouvons pas fermer les yeux face à ces Iraquiens si vulnérables et à la communauté qui les accueille. »

Pour certains des déplacés, le retour dans leurs maisons ne sera pas possible et l'intégration locale est la seule solution durable. Depuis le mois d'avril de l'année dernière, le HCR a assuré la réhabilitation des abris d'urgence et une amélioration des hébergements pour 4.145 familles.

Le HCR estime que 1,6 million d'Iraquiens sont devenus des déplacés internes à cause du conflit sectaire qui a éclaté en février 2006, après que le dôme en or de la mosquée Al Askari a été détruit dans la ville antique de Samarra. Près de 200.000 personnes déplacées internes sont retournées dans leurs maisons, suite à une amélioration générale de la situation sécuritaire depuis mi-2008.