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Sri Lanka : Holmes réclame toujours une pause humanitaire

Sri Lanka : Holmes réclame toujours une pause humanitaire

Des civils fuyant les combats lors du conflit au Sri Lanka.
De retour d'une mission de deux jours au Sri Lanka, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, John Holmes, s'est déclaré déçu de ne pas avoir obtenu une pause humanitaire pour permettre la livraison de l'aide dans la zone de conflit au nord du pays.

« Une pause humanitaire supplémentaire a été demandée mais pour l'instant le gouvernement n'a pas voulu accéder à cette demande. Nous continuons à faire cette demande car nous en avons besoin pour livrer de l'aide humanitaire », a dit M. Holmes lors d'une conférence de presse mercredi au siège des Nations Unies à New York

Il a jugé décevant de ne pas avoir obtenu cette pause humanitaire et ne pas avoir reçu l'autorisation d'envoyer une mission humanitaire dans la zone de combats.

M. Holmes a passé deux jours, dimanche et lundi, au Sri Lanka. Il a rencontré le président sri lankais et des responsables du gouvernement et s'est rendu dans des camps de déplacés.

Selon lui, il est important que le gouvernement exerce de la retenue dans la zone de combats notamment en ce qui concerne l'usage d'armes lourdes

Le Secrétaire général adjoint s'est déclaré particulièrement inquiet pour les dizaines de milliers de personnes encore coincées dans la zone de conflit. « Nous pensons qu'il y a environ 50.000 civils coincés là-bas, peut-être plus », a-t-il dit. Selon lui, ces gens sont en grand danger alors que les combats continuent. « Les pertes civiles ont été terribles au cours des derniers mois. La priorité est de les sortir de là », dit M. Holmes.

Il s'est déclaré aussi inquiet pour les dizaines de milliers de personnes qui ont fui la zone des combats et se trouvent dans des camps, où les conditions sont loin d'être satisfaisantes, a-t-il souligné.

John Holmes s'est enfin dit préoccupé par la situation des déplacés dans ces camps sur le long terme, notamment concernant leur liberté de mouvement, la rapidité de leur retour dans leur région d'origine, la réunification des familles, la présence de l'armée dans les camps.