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Sri Lanka : Un premier vol du pont aérien d'urgence du HCR arrive à Colombo

Sri Lanka : Un premier vol du pont aérien d'urgence du HCR arrive à Colombo

Près de 230.000 personnes sont déplacées dans la région de Vanni au Sri Lanka
Un pont aérien d'urgence organisé par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) pour acheminer de l'aide à des dizaines de milliers de personnes déplacées par les combats au nord-est de Sri Lanka a commencé lundi matin avec l'atterrissage à Colombo d'un avion transportant 2.850 tentes familiales et d'autres articles de secours en provenance du stock central du HCR à Dubaï.

Un pont aérien d'urgence organisé par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) pour acheminer de l'aide à des dizaines de milliers de personnes déplacées par les combats au nord-est de Sri Lanka a commencé lundi matin avec l'atterrissage à Colombo d'un avion transportant 2.850 tentes familiales et d'autres articles de secours en provenance du stock central du HCR à Dubaï.

C'était le premier des deux vols prévus pour acheminer plus de 200 tonnes de tentes du HCR. Les tentes familiales seront utilisées dans le nord du pays pour aider à abriter des milliers de personnes déracinées par les récents combats survenus entre les forces gouvernementales et les rebelles tamouls, a précisé le HCR dans un communiqué.

En plus du pont aérien, le HCR se prépare à intensifier ses opérations humanitaires au Sri Lanka en dépêchant immédiatement sur place la seconde équipe d'urgence en deux mois afin d'accroître le personnel de l'agence, comptant 120 employés dans sept bureaux situés à travers le pays. Le Haut Commissaire António Guterres a par ailleurs approuvé un accroissement de deux millions de dollars concernant les dépenses du HCR pour les opérations au Sri Lanka visant à aider les personnes déplacées internes. Ces fonds supplémentaires seront utilisés pour fournir des abris, une protection et d'autres secours aux civils fuyant la zone de conflit dans le nord.

De source gouvernementale, plus de 150.000 personnes déplacées se trouvent actuellement dans 38 sites de déplacés situés aux alentours des villes de Vavuniya, de Jaffna et de Trincomalee. Un grand nombre de déplacés seraient par ailleurs toujours en mouvement, selon le gouvernement.

Selon le HCR, la surpopulation dans les camps se fait de plus en plus préoccupante. Sur un site, Menik Farm, 8 à 10 personnes se partagent un abri initialement conçu pour quatre ou cinq. De nombreux déplacés internes dans les camps n'ont rien pour se protéger d'une chaleur torride.

Le gouvernement a accepté de fournir des bâtiments publics et davantage de terres pour héberger les nouveaux arrivants à Mannar et à Trincomalee, à Jaffna et à Vavuniya. A Trincomalee, de source gouvernementale, une zone de près d'un demi-hectare a été identifiée pour héberger jusqu'à 20.000 personnes (5 000 familles).

Les travailleurs humanitaires font également état de problèmes croissants de malnutrition, d'une pénurie de moyens de transport afin d'acheminer les malades vers les hôpitaux et d'un manque de personnel médical. Certaines des personnes déplacées n'ont pas mangé depuis plusieurs jours.

De son côté, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, John Holmes est arrivé ce week-end au Sri Lanka pour une visite de deux jours destinée à obtenir un meilleur accès humanitaire.

« Les mois de combats pendant lesquels les habitants de la zone de conflit ont été pris en otage ont eu des conséquences terribles sur la population civile », a souligné M. Holmes, cité dans un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Dimanche, il a rencontré à Colombo l'équipe de l'ONU au Sri Lanka et les donateurs. L'équipe de l'ONU a exprimé sa préoccupation concernant les retards dans la livraison de plus de 1.000 tonnes de nourriture, la nécessité d'obtenir un accès aux centres de triage des déplacés à Omanthai et Kilinochchi et la surpopulation des sites de déplacés, a précisé lundi la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas.

Lors de ses entretiens avec les autorités, M. Holmes a insisté sur la nécessité d'une pause humanitaire pour permettre une évaluation de la zone de conflit et pour livrer des produits d'urgence, dont de la nourriture et des fournitures médicales. Il a également souligné que l'équipe de l'ONU dans le pays avait besoin rapidement d'avoir accès à la zone de conflit dans le nord-est et aux centres de triage par où passent des dizaines de milliers de déplacés avant d'être installés dans des camps.

Le Secrétaire général adjoint a aussi soulevé le problème de l'accès aux déplacés en transit qui reçoivent une assistance limitée et le problème de la surpopulation des camps à Vavuniya. Il a enfin réclamé la libération du employés de l'ONU qui sont empêchés de quitter des camps de déplacés.

Lundi, il s'est rendu à Vavuniya et au centre de triage d'Omanthai. Il a également visité le camp de déplacés de Manik Farm.