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Chambres extraordinaires au Cambodge : Discussions sur un mécanisme anti-corruption

Chambres extraordinaires au Cambodge : Discussions sur un mécanisme anti-corruption

Kaing Guek Eav, alias "Duch"
Le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires juridiques, Peter Taksoe-Jensen, a eu plusieurs entretiens ces trois derniers jours au Cambodge avec le Vice-Premier ministre du pays, Sok An, sur les allégations de corruption formulées contre les Chambres extraordinaires auprès des tribunaux cambodgiens, un tribunal hybride composé de la justice cambodgienne et d'un soutien de l'ONU.

Les Chambres extraordinaires ont été créées en 2003, aux termes d'un accord entre les Nations Unies et le Cambodge, en tant que tribunal indépendant pour juger les personnes impliquées dans les massacres et autres atrocités qui ont eu lieu dans les années 1970 lorsque les Khmers rouges étaient au pouvoir.

Dans une déclaration faite à la presse, Peter Taksoe-Jensen a indiqué qu'il avait soumis, pour examen, à M. Sok, une ébauche de lettre qui présente les grandes lignes d'un mécanisme anti- corruption acceptable par l'ONU.

Selon M. Taksoe-Jensen, les Nations Unies continuent de croire que pour avoir un mécanisme anti-corruption crédible au sein des Chambres extraordinaires, « les membres du personnel des Chambres extraordinaires doivent avoir la liberté de saisir le Comite d'éthique et de soulever les plaintes nécessaires contre la corruption, sans peur et sans crainte de représailles ».

Il a par ailleurs annoncé que l'ONU allait renforcer son propre mécanisme anti-corruption au sein des Chambres extraordinaires.

Les Chambres extraordinaires ont commencé fin mars le procès au fond de Kain Guek Eav, aussi connu sous le nom de « Duch », qui est accusé de crimes commis au centre de détention S-21, aussi connu sous le nom de Toul Sleng, entre 1975 et 1979.