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RDC : Ban appelle les Etats à fournir les moyens nécessaires à la MONUC

RDC : Ban appelle les Etats à fournir les moyens nécessaires à la MONUC

Des forces de la MONUC en patrouille à Rutshuru, en RD Congo.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelle une nouvelle fois, dans un rapport publié jeudi, les membres du Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes à fournir les moyens nécessaires pour renforcer la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelle une nouvelle fois, dans un rapport publié jeudi, les membres du Conseil de sécurité et les pays contributeurs de troupes à fournir les moyens nécessaires pour renforcer la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).

Les capacités de la MONUC « sont mises à rude épreuve », estime M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité. Aussi, il invite « à nouveau les membres du Conseil et les pays fournisseurs de contingents qui en ont les moyens à se manifester sans retard, afin de mobiliser les ressources autorisées par la résolution 1843 (2008), particulièrement en ce qui concerne les moyens aériens et les ressources en matière de renseignement, dont le besoin est urgent, ainsi que les 200 formateurs militaires. »

« Bien que les perspectives d'une paix durable se soient améliorées dans les Kivus depuis le dernier rapport que j'ai adressé au Conseil, il apparaît urgent de mobiliser ces capacités supplémentaires pour permettre à la MONUC de consolider les acquis enregistrés au cours des dernières semaines et d'en tirer parti », ajoute-t-il.

Selon lui, l'évolution récente de la situation dans les Kivus et en Ituri, dans le Nord-Est de la RDC, présente d'importantes perspectives mais aussi des écueils.

« Les dirigeants de la RDC et du Rwanda ont fait preuve de courage politique et de souplesse dans la recherche de solutions à des problèmes qui ont longtemps plongé la région dans les conflits », estime-t-il. « Il existe désormais une possibilité réelle d'atteindre les principaux objectifs définis dans le Communiqué de Nairobi du 9 novembre 2007 et dans les Actes d'engagement de la Conférence de Goma du 23 janvier 2008 ». Selon Ban Ki-moon, l'intégration des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et d'autres groupes armés aux Forces armées de la RDC (FARDC) et les initiatives visant à mettre un terme à la présence meurtrière des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) offrent une perspective exceptionnelle à la RDC.

Toutefois, le Secrétaire général juge que la situation reste précaire et instable. « En dépit des progrès enregistrés jusqu'ici, le processus d'intégration et les opérations menées contre les FDLR restent en butte à d'importants obstacles. La réussite de ces initiatives, qui doivent encore être menées à terme, exige un engagement politique soutenu, des ressources financières adéquates et des capacités militaires effectives », dit-il.

Il craint en particulier que la crise financière actuelle, qui a durement touché la RDC, n'entrave le processus d'intégration et ne recrée l'instabilité au sein des forces armées. Il exhorte le gouvernement congolais à veiller à ce que les forces de sécurité, y compris les éléments nouvellement intégrés du CNDP reçoivent régulièrement et à temps leurs salaires et leurs allocations. Il invite par ailleurs la communauté internationale à aider le gouvernement à faire face à la crise économique actuelle.

Le Secrétaire général exhorte aussi le gouvernement congolais et les pays partenaires à accélérer la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité. « Sans une transformation profonde de l'armée et de la police, y compris une sélection rigoureuse du personnel des services de sécurité, et une restauration du système judiciaire, les perspectives d'une paix et d'une stabilité durables s'amenuiseront considérablement, même après la fin des affrontements armés qui se déroulent actuellement dans les Kivus et dans le Haut-Uélé », dit-il.