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Haïti : Des casques bleus philippins partagent un repas avec des enfants défavorisés

Haïti : Des casques bleus philippins partagent un repas avec des enfants défavorisés

Des écoliers haïtiens.
Des casques bleus philippins de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont partagé récemment un repas avec 300 enfants défavorisés de l'établissement scolaire Amanda Marga Special Academic Institute (AMSAI).

Des casques bleus philippins de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont partagé récemment un repas avec 300 enfants défavorisés de l'établissement scolaire Amanda Marga Special Academic Institute (AMSAI).

« Donner un plat chaud aux enfants est très important car beaucoup d'entre eux viennent souvent sans avoir rien mangé à la maison. C'est à l'école qu'on leur donne à manger », a souligné Antoine Barbara, une enseignante.

Les soldats avaient aussi apporté des sandales pour être distribuées aux enfants de cet établissement. Fort de 155 casques bleus, le contingent philippin de la MINUSTAH est déployé en Haïti depuis le début de la Mission, en 2004. Les soldats sont placés sous le commandement de lieutenant-colonel Ramon Yogyog.

« Notre présence ici, c'est pour vous dire que nous sommes vos amis. C'est aussi pour vous conseiller à travailler en classe et à poursuivre vos études afin de pouvoir améliorer vos conditions matérielles d'existence et aider votre famille et votre pays », a déclaré aux enfants, le commandant adjoint du contingent philippin, le major Solomon Leandro.

Il a aussi conseillé aux enfants de se « laver les mains avant de manger afin d'éviter d'attraper des microbes susceptibles de provoquer des affections diverses, dont la diarrhée ».

Hormis la formation classique, les enfants d'AMSAI apprennent le yoga, le karaté, la méditation et la danse. Aux enfants de la troisième année du préscolaire et des deux premières années du primaire, on enseigne des notions d'agriculture devant les « aider à mieux se familiariser avec l'environnement et de le protéger », précise Alexandra Gérard, une responsable de l'école.

Toutes les enseignantes ont appris le yoga et le transmettent aux enfants de leur classe. Le nom de l'école, « Amanda Marga », est tiré du sanskrit et signifie : « le chemin de la félicité ».

Dirigée par une religieuse d'origine espagnole, Didi (sœur en sanskrit) Carmen Martinez, AMSAI accueille quelque 300 enfants de trois à huit ans. Ils sont répartis dans cinq classes allant du préscolaire à la deuxième année du primaire. De plus AMSAI héberge et prend en charge totalement huit enfants confiés à l'institution par leurs parents, certains, quelques mois seulement après leur naissance.

Les écoliers reçoivent chaque jour un repas chaud. Ils bénéficient souvent de soins médicaux gratuits fournis par des volontaires haïtiens et étrangers. Quant aux parents, ils versent, comme frais de scolarité annuels, la somme de 2500 gourdes, soit 62 dollars américains.

« La philosophie de AMSAI est : aider. Aussi avons-nous permis la scolarisation des enfants car, dans ce quartier, beaucoup d'entre eux ne peuvent pas aller à l'école en raison de la situation financière précaire des parents », souligne Mme Gérard.