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Ban appelle à la libération des employés de l'ONU détenus ou portés disparus

Ban appelle à la libération des employés de l'ONU détenus ou portés disparus

John Solecki avec un réfugié afghan à Quetta.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et d'autres responsables des Nations Unies ont appelé mercredi à la libération des 19 fonctionnaires de l'ONU détenus ou portés disparus à travers le monde.

« J'appelle les Etats membres et les acteurs non étatiques à les libérer immédiatement », a déclaré le Secrétaire général lors d'une cérémonie au siège de l'ONU pour marquer la Journée internationale de solidarité avec les fonctionnaires détenus ou portés disparus.

« Le personnel humanitaire recruté sur le plan local et les fonctionnaires de l'ONU sont les cibles les plus vulnérables et représentent la majorité des victimes d'incidents liés à la sécurité », a souligné Ban Ki-moon. « Cela dit, toute personne qui est au service de l'ONU, qui nous soutient comme partenaire ou couvre notre travail, constitue une victime potentielle comme le prouvent les prises d'otages survenues dernièrement au Niger et au Pakistan. »

Le Secrétaire général a souligné les efforts en cours pour libérer Robert Fowler et Louis Guay, envoyés de l'ONU au Niger, John Solecki, le responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Pakistan, ainsi que des employés de la Mission de l'ONU en Ethiopie et en Erythrée.

« Nous devons réagir rapidement quand nos collègues sont l'objet d'enlèvement, d'arrestation et de détention arbitraire », a déclaré pour sa part le vice-Président de l'Assemblée générale, Pablo Solon-Romero, au nom du Président de l'Assemblée générale, Miguel D'Escoto. Il a appelé les Etats membres « à défendre la sécurité du personnel de l'ONU, à mettre fin à l'impunité de ces attaques et à traduire les criminels devant la justice ».

De son côté, le vice-président du Syndicat du personnel de l'ONU, Thomas Ginivan, a regretté que des Etats ne respectent pas pleinement le traité qui protège le personnel de l'ONU.

Cette Journée marque l'anniversaire de l'enlèvement par des hommes armés, il y a 24 ans, d'Alec Collett alors qu'il se trouvait à bord de sa voiture à proximité de l'aéroport de Beyrouth. Ancien directeur d'un centre d'information des Nations Unies et journaliste, M. Collett était alors détaché auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). La lumière n'a toujours pas été faite sur ce qui lui est arrivé.

M. Ban a rappelé également que 105 Etats membres n'ont toujours pas ratifié la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé adoptée en 1994. Seuls 16 Etats membres ont ratifié le Protocole facultatif à la Convention, adopté en 2005, ce qui empêche cet instrument important d'entrer en vigueur. Le Secrétaire général a exhorté tous les Etats membres à faire leur possible pour renforcer ce dispositif de protection.