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Le monde néglige les graves crises de déplacement, selon un expert

Le monde néglige les graves crises de déplacement, selon un expert

Walter Kälin, représentant du Secrétaire général de l'ONU pour les droits de l'homme des personnes déplacées internes.
Le monde ne peut pas ignorer les crises de déplacement les plus graves, comme celles en Somalie, au Sri Lanka et au Soudan, a estimé jeudi le représentant du Secrétaire général de l’ONU pour les personnes déplacées dans leurs propres pays, Walter Kälin.

Le monde ne peut pas ignorer les crises de déplacement les plus graves, comme celles en Somalie, au Sri Lanka et au Soudan, a estimé jeudi le représentant du Secrétaire général de l'ONU pour les personnes déplacées dans leurs propres pays, Walter Kälin.

« Plus de 26 millions de personnes dans le monde sont déplacées à cause des conflits et de la violence, » a noté M. Kälin alors qu'il présentait son rapport annuel devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, actuellement en session à Genève. « La communauté internationale doit porter plus d'attention aux crises les plus graves. »

Parmi les pays les plus affectés, il a cité la Somalie. « Plus de 1,3 million de personnes déplacées en Somalie luttent pour survivre dans un chaos créé par l'absence d'une autorité d'État active qui les protègerait, et beaucoup se retrouvent dans des situations qui menacent leurs vies, comme le manque d'eau, de nourriture, et d'aide médicale », a-t-il souligné.

L'expert a rappelé aux États et aux groupes armés qu'ils devaient respecter leurs obligations conformément à la Charte universelle des droits de l'homme et au droit humanitaire international, comme celle de ne pas faire arbitrairement obstacle à l'aide humanitaire internationale destinée à ceux qui sont dans le besoin.

« 4,7 millions de personnes, dont 2,7 millions déplacées dans leurs propres pays, sont touchées par le conflit au Darfour, et dépendent de l'aide humanitaire. Je suis très inquiet par la récente décision du gouvernement du Soudan de renvoyer 13 importantes organisations humanitaires internationales et de révoquer les licences de trois organisations nationales non-gouvernementales », a dit M. Kälin.

Il s'est également inquiété des déplacements causés par les catastrophes naturelles : « Le changement climatique devrait accélérer la fréquence et l'ampleur des catastrophes naturelles. Ce qui entraînera encore plus de déplacements. »

Selon lui, « les gouvernements doivent déployer plus d'efforts pour se préparer aux catastrophes naturelles, et en particulier pour protéger les populations touchées par ces catastrophes, comme les déplacés ».