L'actualité mondiale Un regard humain

Navi Pillay appelle à un cessez-le-feu humanitaire au Sri Lanka

Navi Pillay appelle à un cessez-le-feu humanitaire au Sri Lanka

Les enfants ont été les principales victimes du conflit au Sri Lanka.
La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Navi Pillay a exprimé sa préoccupation vendredi face au nombre croissant de civils tués et blessés dans le conflit au nord du Sri Lanka, et le mépris apparent démontré pour leur sécurité, appelant à un cessez-le-feu pour permettre l’évacuation de la population civile.

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Navi Pillay a exprimé sa préoccupation vendredi face au nombre croissant de civils tués et blessés dans le conflit au nord du Sri Lanka, et le mépris apparent démontré pour leur sécurité, appelant à un cessez-le-feu pour permettre l'évacuation de la population civile.

Mme Pillay a appelé le gouvernement sri lankais et les rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) à suspendre les hostilités afin de permettre l'évacuation de toute la population civile par terre ou par mer, indique un communiqué.

Elle a aussi demandé au gouvernement sri lankais un plein accès humanitaire à l'ONU et aux autres agences humanitaires.

« Certaines mesures prises par l'armée sri lankaise et les LTTE pourraient constituer des violations du droit humanitaire et des droits fondamentaux internationaux », a déclaré Navi Pillay.

« Nous devons en savoir plus sur ce qui se passe, mais nous en savons assez pour estimer que la situation est totalement désespérée. Le monde d'aujourd'hui est plus sensible aux actes qui pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité », a-t-elle ajouté.

Malgré la désignation par le gouvernement de zones « sûres » ou « à l'abri des tirs » pour les civils, des bombardements répétés ont eu lieu à l'intérieur de ces zones, selon les informations recueillies par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

Selon le HCDH, plus de 2.800 civils auraient été tués et plus de 7.000 blessés depuis le 20 janvier, nombre d'entre eux dans les zones dites sûres.

On estime aussi que des centaines d'enfants auraient été tués et plus de 1.000 blessés, selon le communiqué du HCDH.

D'autre part, en dépit d'une annonce selon laquelle le gouvernement n'utiliserait plus d'armes lourdes dans les zones sûres, près de 500 morts et 1.000 blessés ont été enregistrés dans ces zones, la grande majorité touchés par des armements lourds.

« En tout, depuis le 20 janvier, plus des deux tiers des morts signalés ont eu lieu dans les zones 'sûres' ».

Enfin, l'ONU estime qu'entre 150.000 et 180.000 civils resteraient pris au piège d'un territoire de plus en plus réduit dans la région de Vanni.

Navi Pillay craint que le nombre de victimes n'atteigne des chiffres catastrophiques.

Les LTTE auraient continué à prendre les civils comme boucliers humains et à tuer ceux qui souhaitaient quitter la zone. Ils recrutent aussi des enfants comme soldats.

La Haut Commissaire souhaite que ces actions soient examinées pour savoir si elles constituent des crimes de guerre.