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Ban Ki-moon et Bill Clinton réaffirment la solidarité internationale avec Haïti

Ban Ki-moon et Bill Clinton réaffirment la solidarité internationale avec Haïti

Le Secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon (d), Billl Clinton (g) et le chanteur Wyclef Jean.
Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et l’ex-Président américain Bill Clinton ont réaffirmé lundi la solidarité internationale avec Haïti à l’occasion d’une visite de 24 heures dans ce pays confronté à la crise économique et financière mondiale et aux dégâts provoqués par les ouragans de l’automne 2008.

Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et l'ex-Président américain Bill Clinton ont réaffirmé lundi la solidarité internationale avec Haïti à l'occasion d'une visite de 24 heures dans ce pays confronté à la crise économique et financière mondiale et aux dégâts provoqués par les ouragans de l'automne 2008.

Les deux responsables ont rencontré lundi soir le Président haïtien René Préval avec qui ils ont fait le point de la situation économique et sociale, précise un communiqué commun. MM. Ban et Clinton « ont réaffirmé l'entière solidarité de la communauté internationale avec le peuple haïtien », souligne-t-il.

« Lors de ma première visite en Haïti, en août 2007, j'avais exprimé mon engagement personnel et celui des Nations Unies à fournir au peuple haïtien les occasions de réussite qu'il mérite. Haïti demeure pour moi une priorité et c'est un plaisir pour moi d'être de nouveau ici à Port-au-Prince », a déclaré le Secrétaire général lors d'une conférence de presse.

Bill Clinton a noté pour sa part qu'Haïti se trouvait aujourd'hui dans une situation qui lui permet de réaliser des progrès plus rapides qu'au cours des deux dernières décennies. Le Président Préval et ses hôtes ont convenu qu'en mobilisant tout le potentiel national et international, il serait possible de mettre le pays sur la voie d'une croissance soutenue et d'améliorer le niveau de vie de la population.

Ban Ki-moon s'est engagé à appuyer la réunion des partenaires techniques et financiers d'Haïti qui se tiendra prochainement à Washington et à encourager un accroissement de l'aide bilatérale et multilatérale afin de répondre aux besoins immédiats du pays et de faciliter le progrès à long terme, y compris à travers l'amélioration des infrastructures, des mesures de protection de l'environnement et de développement de sources d'énergie alternatives. « Cette conférence des donateurs prévue en avril aura pour objectif d'aller bien au-delà des secours d'urgence pour investir dans la croissance économique. Ses critères de réussite seront la création d'emplois et l'atténuation de la pauvreté », a dit le Secrétaire général.

« Sortir Haïti de l'impasse dépendra de la volonté de l'ensemble des Haïtiens, y compris le gouvernement, le parlement, les partis politiques, la société civile et la diaspora, avec le soutien de leurs partenaires, de profiter des opportunités offertes », a-t-il ajouté.

René Préval a de son côté réaffirmé sa détermination à travailler avec le secteur privé et a réitéré sa volonté de donner la priorité à la mise en œuvre des mesures législatives, administratives et réglementaires nécessaires pour créer un environnement propice aux investissements et à la création d'emplois.

Mardi matin, Ban Ki-moon s'est rendu dans une usine où un millier d'ouvriers travaillent dans le secteur de la confection. Lors d'un point de presse, il a estimé que Haïti avait surtout besoin d'emplois et a souhaité que grâce à la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et à une nouvelle loi américaine autorisant l'accès au marché américain pour l'industrie de la confection haïtienne, l'avenir serait meilleur. Le Secrétaire général a également rencontré le personnel de la MINUSTAH avant de s'envoler pour les Etats-Unis.

Dans un rapport sur la situation en Haïti publié mardi, Ban Ki-moon souligne qu'au cours des derniers mois, les progrès dans certains domaines essentiels n'ont pas été à la mesure des attentes en raison notamment des ouragans.

« Quelques avancées ont été enregistrées dans quatre des cinq domaines

indispensables pour la consolidation de la stabilité en Haïti : le dialogue politique et les élections; l'extension de l'autorité de l'État, y compris la gestion des frontières; le renforcement de la sécurité; et l'état de droit et les droits de l'homme », note le Secrétaire général dans ce rapport remis au Conseil de sécurité. « Le cinquième domaine – le développement économique et social – a été malheureusement marqué par une forte détérioration des conditions de vie quotidiennes de la grande majorité de la population haïtienne », ajoute-t-il.