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La crise financière affecte le droit à un logement convenable - rapport

La crise financière affecte le droit à un logement convenable - rapport

La rapporteuse spéciale sur le droit à un logement convenable, Raquel Rolnik.
La crise financière mondiale actuelle a des répercutions importantes sur le droit à un logement convenable, surtout chez les plus pauvres, selon un rapport de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur un logement convenable, Raquel Rolnik, présenté lundi au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

La crise financière mondiale actuelle a des répercutions importantes sur le droit à un logement convenable, surtout chez les plus pauvres, selon un rapport de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur un logement convenable, Raquel Rolnik, présenté lundi au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

Dans ce rapport, Mme Rolnik fait une analyse de la crise 'sub-prime' et de la crise financière mondiale qui a suivi.

« Alors que les discussions politiques continuent, je pense qu'il est important d'examiner le lien entre la crise et les droits de l'homme, surtout de regarder les causes de la crise et d'éviter de répéter les mêmes erreurs », a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

« Une des erreurs fondamentales a été de considérer le logement comme une simple commodité et un investissement financier », a-t-elle ajouté. Dans ce cas, selon l'experte, la fourniture d'un logement convenable a trop souvent été laissée au marché privé et aux capitaux financiers. Mais, selon elle, les marchés seuls ne peuvent pas fournir un logement convenable à tous.

Pour fournir un logement convenable à tous, plusieurs alternatives de logement doivent être proposées et la possession de son domicile ne peut pas être le seul moyen de se sentir en sécurité en matière de logement, a-t-elle ajouté.

« Des prêts immobiliers ont été attribués par le secteur privé à des familles qui – dans des circonstances normales- n'auraient pas pu être éligibles », a souligné l'experte. « Cela veut dire que les compagnies privées ont pris plus de risques, mais aussi que les familles pauvres sont devenues encore plus vulnérables aux changements économiques et financiers. »

Selon la rapporteuse spéciale, la réduction du rôle de l'Etat dans le logement a été la cause d'une réduction des habitations à loyer modéré et des choix de logement, avec un impact important pour les personnes qui ont besoin d'un logement plus abordable.

Elle a exprimé ses inquiétudes concernant les droits de l'homme qui ont été largement ignorés lors de réunions internationales de haute importance liés à la crise : « Je pense que la crise actuelle présente une opportunité pour réfléchir, et considérer comment améliorer les systèmes de logement, les politiques et les programmes pour assurer un logement convenable a tous ».