L'actualité mondiale Un regard humain

Le FMI s’inquiète de la vulnérabilité des pays les plus pauvres face à la crise financière

Le FMI s’inquiète de la vulnérabilité des pays les plus pauvres face à la crise financière

media:entermedia_image:349683d1-b560-4f5f-8c3a-96c734971b30
« La crise financière mondiale frappe durement les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne» a déclaré cette semaine le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, à l’occasion de la présentation d’une nouvelle étude du FMI portant sur l’impact de la crise financière sur les pays à faible revenu.

« La crise financière mondiale frappe durement les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne» a déclaré cette semaine le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, à l'occasion de la présentation d'une nouvelle étude du FMI portant sur l'impact de la crise financière sur les pays à faible revenu.

Il a expliqué qu'« après avoir frappé d'abord les pays avancés puis les pays émergents, la crise financière mondiale touche aujourd'hui, dans une troisième vague, les pays les plus pauvres et les plus vulnérables du monde », selon un communiqué.

Pour Strauss-Kahn cette situation remet en question les progrès considérables accomplis par de nombreux pays à faible revenu au cours de la décennie écoulée, qui ont rehaussé leur croissance économique, fait reculer la pauvreté et sont parvenus à une plus grande stabilité politique. C'est en ce sens qu'il a exhorté les bailleurs de fonds « à se montrer à la hauteur de l'enjeu en apportant les financements nécessaires pour préserver cet acquis obtenu au prix de tant d'efforts et empêcher une crise humanitaire. ».

Selon l'étude du FMI, plus de 20 pays sont particulièrement vulnérables aux effets de la crise qui sévit actuellement. Au moins 25 milliards de dollars EU de financements concessionnels urgents seront nécessaires cette année pour répondre aux besoins de la plupart des pays touchés, mais cette somme pourrait être bien plus élevée compte tenu des risques considérables de voir les perspectives de l'économie mondiale se dégrader encore plus que prévu et de la possibilité que de nouveaux pays soient touchés tandis que la crise s'aggrave.

M. Strauss-Kahn a par ailleurs souligné qu'il entendait doubler les capacités de prêts concessionnels du FMI. Il a ajouté que son institution réfléchissait aux moyens d'introduire une plus grande souplesse dans l'octroi de prêts aux pays à faible revenu de manière à tenir compte de leur diversité grandissante et de leur plus grande vulnérabilité à la volatilité mondiale.