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L’aide internationale importante pour lutter contre le crime organisé au Guatemala

L’aide internationale importante pour lutter contre le crime organisé au Guatemala

Le chef de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), Carlos Castresana Fernández, a insisté mardi sur l’importance du rôle que joue la communauté internationale dans le combat contre le crime organisé au Guatemala.

Le chef de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG), Carlos Castresana Fernández, a insisté mardi sur l'importance du rôle que joue la communauté internationale dans le combat contre le crime organisé au Guatemala.

« Un tribunal ayant un gros impact sur la criminalité transnationale est nécessaire, car les organisations criminelles présentes au Guatemala rendent l'environnement très hostile. Le Guatemala ne peut pas se battre seul, » a déclaré le président de la CICIG lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies a New York.

La CICIG a démarré ses activités au début de l'année 2008 après un accord entre les Nations Unies et le gouvernement ratifié en août 2007 par le Congrès guatémaltèque. La commission est chargée d'enquêter et de démanteler des organisations criminelles qui seraient responsables non seulement de la criminalité organisée au Guatemala, mais aussi de la paralysie du système judiciaire en raison d'infiltrations dans les institutions étatiques.

Elle diffère des tribunaux internationaux existants, car elle travaille avec le système judiciaire local et en partenariat étroit avec le Bureau du procureur public. L'objectif est également de renforcer le système national de justice criminelle, et d'émettre des recommandations pour formuler des politiques publiques afin de combattre ces organisations criminelles.

Le pays a besoin de l'aide internationale pour installer une démocratie juridique, « non pas pour remplacer l'institution démocratique guatémaltèque, mais pour aider à l'aboutissement d'une démocratie de transparence et d'égalité », a souligné M. Fernandez.

Le mandat de deux ans renouvelable de la Commission, financée par des contributions volontaires internationales, lui permet d'agir comme procureur et de mener des enquêtes.

« En un an et demi, nous avons enquêté et dessiné une carte des organisations criminelles, essayé d'identifier leurs leaders grâce a une équipe multidisciplinaire d'experts internationaux et construit une relation de confiance avec les forces de polices guatémaltèques, » a souligné le directeur de la CICIG.

Dans ce cadre, 1.700 membres des forces de police et du secteur judiciaire ont été virés en 2008, dont une dizaine de procureurs.