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L'environnement de l'Amazonie victime du développement économique

L'environnement de l'Amazonie victime du développement économique

L'Amazone
Le développement économique de l’Amazonie transforme et dégrade rapidement l’écosystème de cette région partagée par la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l’Equateur, Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela, selon une étude préparée par ces huit pays, avec l’aide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO 2) et rendue publique mercredi à Nairobi.

Le développement économique de l'Amazonie transforme et dégrade rapidement l'écosystème de cette région partagée par la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l'Equateur, Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela, selon une étude préparée par ces huit pays, avec l'aide du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO 2) et rendue publique mercredi à Nairobi.

L'étude, qui fait partie de la série du PNUE sur « Les Perspectives de l'environnement mondial », vise à sensibiliser le public sur les questions d'environnement et à fournir des solutions. Les experts, qui ont travaillé pendant deux ans, soulignent qu'en 2005, la déforestation accumulée dans ce vaste massif forestier partagé entre les huit pays avait déjà affecté plus de 857.000 km2, provoquant une réduction de 17% du couvert végétal. Cette surface est équivalente aux deux tiers du Pérou ou à 94% du Venezuela

Le développement des activités économiques dans cette région de forêts humides, la construction d'infrastructures industrielles et de transport et l'augmentation de la population sont en cause. Les demandes des marchés internationaux font pressions sur les dynamiques économiques de production de la région qui se traduisent par une utilisation intensive de ses ressources naturelles.

Par exemple, sur une période de 30 ans (1975 - 2005), la construction de routes dans l'Amazonie brésilienne a été multipliée par dix, encourageant les aménagements humains. L'étude mentionne que l'augmentation de l'utilisation des biocarburants, issus de matériaux organiques, pourrait accélérer ce changement d'utilisation du territoire.

Le rapport avertit que si la déforestation dépasse 30% du couvert végétal, les niveaux de précipitation vont commencer à diminuer dans la région, amorçant ainsi un cercle vicieux provoquant feux de forêts et augmentation des émissions de fumées dans l'atmosphère.

Sur une population de 38,7 millions de personnes pour l'ensemble de la région, environ 21,3 millions, soit 63,6% du total, habitent en zones urbanisées.

L'étude souligne également que la perte de biodiversité a aussi pour conséquence un nombre important d'espèces en danger.

L'étude, à laquelle ont contribué plus de 150 experts, suggère différentes solutions aux gouvernements de la région amazonienne qui leur permettraient de faire face aux problèmes. Elle leur conseille notamment d'avoir une vision intégrée de l'Amazonie et de définir le rôle de développement national de la région, d'harmoniser les politiques environnementales sur des thèmes pertinents à la région, de concevoir et de mettre en oeuvre des instruments de gestion environnementale intégrés et des stratégies régionales qui permettent l'utilisation a long terme de l'écosystème amazonien, ainsi que la promotion des études de valorisation économique et des actions des services environnementaux de l'Amazonie.