Darfour : Ban salue l’accord entre le gouvernement du Soudan et les rebelles du MJE

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'accord signé mardi à Doha (Qatar) par le gouvernement du Soudan et les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) pour tenter de régler la question du Darfour (Soudan).

Cet « Accord de bonne volonté et d'établissement de la confiance pour le règlement du problème au Darfour », sous les auspices du gouvernement du Qatar et du médiateur en chef conjoint de l'Union africaine et des Nations Unies, Djibril Bassolé, « représente une avancée constructive dans les efforts en cours pour négocier une solution pacifique au conflit », souligne une déclaration transmise par la porte-parole de M. Ban.

Le Secrétaire général « appelle le gouvernement du Soudan et le MJE à avancer rapidement vers une cessation des hostilités et vers un accord explicite et détaillé sur l'ampleur de pourparlers larges et inclusifs. » Il souligne que, tant que les parties ne renoncent pas aux hostilités, la situation au Darfour ne peut pas s'améliorer. Il réitère « la détermination des Nations Unies à poursuivre sa médiation et son travail humanitaire et de maintien de la paix de manière impartiale, et de soutenir les efforts des parties pour obtenir une solution politique au conflit au Darfour. »

Le Conseil de sécurité a eu des consultations mardi sur la situation au Darfour et a entendu un exposé sur les derniers développements par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, et la Secrétaire général adjointe à l'appui logistique, Susana Malcorra.

De son côté, l'Opération hybride UA-ONU au Darfour (MINUAD) a annoncé avoir envoyé une équipe dans la localité de Wada'ah dans le Nord-Darfour pour vérifier les informations faisant état de plusieurs jours d'affrontements entre les forces gouvernementales du Soudan et des groupes armés.

L'équipe, dirigée par le commandant de la force de la MINUAD, le général Martin Luther Agwai, a constaté l'étendue des dégâts subis par la ville. De nombreux bâtiments et équipements, des maisons, des commerces, des huttes et des générateurs ont été brûlés et le marché aurait été pillé. L'équipe a été amenée à un site à la lisière de Wada'ah, où à deux endroits différents on lui a montré de la terre fraîchement retournée. Selon des habitants, il s'agit de tombes collectives récemment creusées où 45 personnes ont été enterrées. Les mêmes sources ont indiquées qu'un grand nombre de gens, dont beaucoup auraient fui les combats, seraient toujours portés disparus.

L'équipe de la MINUAD n'a pas pu obtenir ni vérifier le nombre éventuel de tués et de blessés.

Le général Agwai a exprimé sa grave préoccupation concernant la détérioration de la situation humanitaire à Wada'ah. Il a également fermement condamné les combats et appelé toutes les parties à éviter toute violence et destructions supplémentaires.