RDC : La situation au Nord-Kivu est en amélioration – John Holmes

A l'issue d'une visite en République démocratique du Congo (RDC), le responsable des affaires humanitaires des Nations Unies, John Holmes, s'est dit mercredi plutôt optimiste sur la situation dans la province du Nord-Kivu, au micro de la radio de l'ONU en RDC, Radio Okapi.

L'arrestation de Laurent Nkunda, le chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), et l'opération conjointe de la RDC et du Rwanda contre les FDLR (composés de Hutus en exil depuis le génocide rwandais de 1994) ont « créé une nouvelle situation d'espoir, même si les civils courent le risque de nouvelles exactions pendant l'opération conjointe et après », a dit M. Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU.

Il a surtout insisté sur la protection des civils, qui rentrent chez eux pour voir leurs biens dévastés. Il a aussi reconnu que le fardeau qui pèse sur la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) était lourd.

A cet égard, « la MONUC continue à chercher quelque 150 combattants Hutu rwandais et leurs familles qui ont disparu d'un site de désarmement dans l'est de la RDC », a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Selon la Mission, une équipe de désarmement reste dans la région afin de les encourager à rejoindre le mouvement de rapatriement, a dit la porte-parole. Malgré cet incident, près de 800 anciens combattants rwandais en RDC ont quitté le Nord-Kivu avec leurs familles pour rentrer au Rwanda, selon la MONUC.

Par ailleurs, au Sud-Kivu, ce sont près de 330 réfugiés rwandais, dont 63 ex-combattants, qui ont été renvoyés chez eux lundi. Cinquante-cinq autres, dont 12 appartenant au FDLR, sont rentrés hier. Cela porte le total des ex-combattants Hutu rapatriés à plus de 500 depuis le début du mois.

Selon la MONUC, 98 enfants ont été en outre séparés des rangs de divers groupes armés de l'est du Congo, soit plus de 350 enfants ces deux dernières semaines seulement.