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Gaza : Les enfants restent dans une situation précaire - Coomaraswamy

Gaza : Les enfants restent dans une situation précaire - Coomaraswamy

Des enfants jouent au milieu de ruines à Gaza.
Les enfants restent dans une situation précaire à Gaza malgré le cessez-le-feu qui a mis fin à trois semaines de conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a déclaré à Jérusalem la représentante spéciale du Secrétaire général de l&#39ONU sur les enfants et les conflits armés, Radikha Coomaraswamy, à l&#39issue d&#39une visite de quatre jours dans le Territoire palestinien occupé et en Israël.

A Gaza, où 56% de la population a moins de 18 ans, de grave violations contre les enfants ont été commises : morts, mutilations, blocage de l'aide humanitaire. Les enfants ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence pour permettre la restauration des services de base et la reconstruction immédiate des écoles et des hôpitaux, selon Mme Coomaraswamy. Près d'un tiers des victimes palestiniennes seraient des enfants. Pendant le conflit, il n'y avait aucune zone sécurisée et il était, et reste toujours, impossible de sortir de Gaza.

La représentante spéciale a aussi imploré le Hamas et les autres groupes affiliés d'arrêter leurs tirs de missiles sur Israël, en expliquant que cela ne faisait que nourrir le cycle de la violence. « Il n'y a aucun doute que les enfant vivent dans une peur constante des attaques de missiles au sud d'Israël. Le besoin d'un soutien psychologique s'est accru récemment », a-t-elle dit.

Des deux côtés, à Gaza et au sud d'Israël, les enfants ont exprimé leur colère et leur désespoir, manifestant ainsi leur besoin d'identifier les responsables. Il est impératif que des enquêtes indépendantes et impartiales soient conduites et que la justice soit faite, selon Mme Coomaraswamy.

Dans un entretien avec la radio des Nations Unies, elle a raconté sa rencontre avec des enfants palestiniens qui manifestaient ouvertement leur colère, « pas seulement contre Israël, mais contre la communauté internationale, moi-même incluse, et contre tout le monde, en disant que nous n'avions rien fait, que nous parlons des droits des enfants, que nous avons tous ces pieux principes que nous enseignons, mais qu'avons-nous fait quand cela s'est passé ? Et que leur réservons-nous pour leur avenir – et pourquoi rien ne se passe ? Beaucoup étaient très énervés et abattus. »

« Je leur ai répondu que la communauté internationale avait essayé à sa façon », a-t-elle ajouté. « Et puis bien sûr, j'ai essayé de leur parler de la non-violence, etc., et nous avons participé à un dialogue très animé sur la question. Mais c'était très intéressant ».

A Genève, le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a aussi exprimé ses inquiétudes vendredi concernant les effets du récent conflit à Gaza sur les femmes et les enfants.

Le Comité a demandé que les Etats membres soutiennent les efforts internationaux pour améliorer la situation humanitaire et économique à Gaza et surtout faciliter la fourniture et la distribution d'une assistance humanitaire, dont de la nourriture et de médicaments, particulièrement auprès des femmes et des enfants.