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Pakistan : L'ONU va créer une Commission d'enquête dans l'affaire Bhutto

Pakistan : L'ONU va créer une Commission d'enquête dans l'affaire Bhutto

L'ancienne Première ministre pakistanaise Benazir Bhutto.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé cette semaine son intention d'établir une « Commission d'enquête » de trois personnes pour « déterminer les faits et circonstances de l'assassinat en 2007 de l'ancien Premier ministre du Pakistan, Benazir Bhutto ».

Dans une lettre au président du Conseil de sécurité, M. Ban précise que la Commission aurait un mandat de six mois au maximum et n'aurait pas le mandat de mener une enquête criminelle.

Cette fonction, écrit-t-il dans la lettre, « incomberait toujours aux autorités pakistanaises ».

Il ajoute que la Commission serait composée d'un panel de trois personnalités reconnues ayant l'expérience appropriée ainsi qu'une réputation de probité et d'impartialité.

Dans une lettre en réponse à celle de M. Ban, le Conseil de sécurité dit « prendre note des intentions du Secrétaire général », a dit la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

L'ONU avait reçu du Pakistan une requête demandant la création d'une commission d'enquête indépendante sur les circonstances de l'attentat.

Benazir Bhutto, leader du Parti du peuple et ancien Premier ministre du Pakistan, avait été tuée par balles lors d'un attentat près d'Islamabad lors d'un rassemblement politique. Première femme à diriger un pays islamique, elle avait été Premier ministre de son pays de 1988 à 1990 et de 1993 à 1996.

Le Secrétaire général avait alors condamné un « assaut contre la stabilité du Pakistan et contre le processus démocratique dans ce pays ».

De son côté, le Pakistan, dont l'actuel président Asif Ali Zardari est l'ancien mari de Benazir Bhutto, avait appelé en septembre dernier les Nations Unies à progresser dans la mise en place de la commission.

« Aujourd'hui nous ne savons toujours pas quelles sont les forces et les institutions qui étaient impliquées, qui a planifié, coordonné, formé et payé pour le meurtre de ma femme », avait-il souligné.