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Sierra Leone : Il reste beaucoup à faire pour consolider la paix, selon Ban

Sierra Leone : Il reste beaucoup à faire pour consolider la paix, selon Ban

Ecolières à Freetown, Sierra Leone.
Il reste beaucoup à faire pour consolider la paix en Sierra Leone confronté des difficultés critiques dans le domaine socioéconomique, estime le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié mardi.

« Avec l'aide de l'ONU et d'autres partenaires internationaux, la Sierra Leone a continué de consolider la paix. Il reste cependant beaucoup à faire pour pérenniser les réalisations obtenues, et il faut notamment s'attaquer aux causes profondes du conflit qui a récemment secoué le pays », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.

« Le bon déroulement des élections des conseils locaux en juillet 2008, après que les élections présidentielles et législatives avaient eu lieu dans le calme en août 2007, a montré qu'une culture démocratique était de toute évidence en train de s'implanter en Sierra Leone », ajoute-t-il.

Selon le Secrétaire général, le gouvernement, les partis politiques et la société civile doivent ensemble « de toute urgence redoubler d'efforts pour surmonter certaines difficultés critiques dans le domaine socioéconomique, notamment l'insuffisance des infrastructures et de la base de recettes. »

Selon lui, le chômage des jeunes demeure la principale préoccupation. « Des mesures doivent donc être prises de toute urgence pour créer des débouchés en vue de réduire les effets tenaces qu'a la marginalisation des jeunes, qui représentent la plus grande partie de la population », écrit-il.

Il juge également nécessaire « de s'attaquer au trafic de drogues, phénomène nouveau qui risque vraiment de nuire à la sécurité et à la stabilité socioéconomique du pays, voire même de la région, et ce avant qu'il ne s'enracine et ne devienne encore plus dangereux. »

« Les trafiquants de drogues internationaux qui se servent de la Sierra Leone comme d'un point de transbordement font peser sur ce pays une menace de plus en plus importante » et « il faut à tout prix renforcer la capacité globale du pays de s'attaquer à ce problème, notamment l'aider à lutter contre les actes de piraterie commis dans ses eaux côtières, qui se multiplient », ajoute-t-il.