Sri Lanka : Ban demande aux belligérants de laisser les civils fuir les zones de combat
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé vendredi au gouvernement du Sri Lanka et aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) de laisser les civils fuir les zones de combats dans le nord du pays.
« Le Secrétaire général salue l'annonce du président Mahinda Rajapaksa de permettre aux civils coincés dans la zone d'intenses combats dans le nord de partir en toute sécurité vers un environnement sûr. Toutefois, il continue d'être préoccupé par les menaces qui pèsent sur les 250.000 civils qui sont à proximité des combats. Il appelle le gouvernement du Sri Lanka et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) à faire tout leur possible pour que le départ des civils devienne une réalité », selon une déclaration de sa porte-parole.
M. Ban a appelé en particulier les Tigres à autoriser les civils à partir vers l'endroit où ils se sentent le plus en sécurité, y compris dans des zones contrôlées par le gouvernement du Sri Lanka. Il a appelé également le gouvernement sri-lankais à s'assurer que les civils arrivant de la région de Vanni et d'autres zones de conflit soient traités en accord avec les standards internationaux.
« De tels standards incluent la garantie de leur liberté de mouvement, la fourniture de services de base et la possibilité d'un plein accès aux agences humanitaires », souligne la déclaration.
« De leur côté, les Nations Unies se tiennent prêtes à fournir l'assistance humanitaire nécessaire. Le Secrétaire général souligne fermement la nécessité de mesures urgentes pour mettre fin rapidement aux combats », ajoute-t-elle.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les Nations Unies, avec le Comité international de la Croix Rouge, ont négocié jeudi une pause de quatre heures dans les combats. Cette pause a permis d'évacuer 226 malades, dont 50 enfants grièvement blessés.
Lors de cette pause, 14 camions du gouvernement, transportant 180 tonnes d'aide du Programme alimentaire mondial (PAM) ont également pu se rendre dans la zone contrôlée par les LTTE.