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Le HCR préoccupé par la situation des boat people à Lampedusa

Le HCR préoccupé par la situation des boat people à Lampedusa

Un employé du HCR discute avec des boat people sur une plage de l'île de Lampedusa. (2007)
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi sa préoccupation croissante face aux conditions auxquelles sont confrontés près de 2 000 boat people, parmi lesquels des demandeurs d'asile, actuellement entassés dans un centre de réception sur l'île de Lampedusa, dans le sud de l'Italie.

« Le centre, dont la capacité est prévue pour 850 personnes seulement, ne peut pas accueillir un nombre aussi élevé d'individus. De ce fait, des centaines de personnes dorment actuellement en plein air, sous des bâches en plastique, et la qualité de l'accueil ne peut être maintenue », a déclaré vendredi à Genève Ron Redmond, porte-parole de l'agence.

Le centre de réception de Lampedusa avait été établi afin d'héberger temporairement les personnes secourues en mer, le temps que soient effectués les préparatifs nécessaires avant leur transfert vers divers centres mis en place pour passer leur situation et leurs besoins en revue. Jusqu'à présent, ces dispositions étaient considérées comme un modèle en termes de gestion responsable des flux migratoires mixtes.

La pratique consistait à accueillir les demandeurs d'asile dans des centres ouverts et leurs demandes d'asile étaient examinées par la commission territoriale de détermination du statut de réfugié. En début d'année, le gouvernement a apporté des modifications à ces dispositions. En vertu de celles-ci, tous les migrants et demandeurs d'asile doivent demeurer à Lampedusa jusqu'à ce que soit prise une décision sur leur sort.

Les statistiques disponibles montrent que de nombreuses personnes arrivées à Lampedusa par bateau sont originaires de Somalie et d'Erythrée. Selon les chiffres préliminaires pour 2008, quelque 75% de ceux qui sont arrivés par la mer en Italie l'année dernière ont déposé une demande d'asile, et environ 50% de ceux qui ont demandé l'asile se sont vu accorder le statut de réfugié ou une protection pour d'autres raisons humanitaires.