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RDC : Le HCR déplore le meurtre d'un employé d'une ONG au Nord-Kivu

RDC : Le HCR déplore le meurtre d'un employé d'une ONG au Nord-Kivu

Les combats entre la rebellion et les forces armées congolaises ont forcé des milliers de gens à fuir dans le Nord-Kivu.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déploré mardi le meurtre de sang froid commis contre un employé de l'ONG italienne, Voluntary Association for International Service (AVSI), au Nord-Kivu, une province ravagée par la guerre en République démocratique du Congo (RDC).

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déploré mardi le meurtre de sang froid commis contre un employé de l'ONG italienne, Voluntary Association for International Service (AVSI), au Nord-Kivu, une province ravagée par la guerre en République démocratique du Congo (RDC).

Des hommes armés ont tendu une embuscade au véhicule transportant des employés d'AVSI lundi après-midi, tuant l'une des personnes et en blessant une autre. Cette embuscade a eu lieu juste à la sortie de la ville de Rutshuru, une ville située à quelque 80 kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

AVSI a commencé ses activités humanitaires en RDC en 2002. Cette ONG, parmi ses activités, assure actuellement une aide à des enfants dans le nouveau camp Mugunga III, géré par le HCR, à l'ouest de Goma.

Le HCR est également inquiet suite à des informations faisant état, à Rutshuru, de harcèlements par des rebelles de Laurent Nkunda sur des personnes déplacées pour les obliger à rentrer dans leurs villages. Ces déplacés ont trouvé refuge dans un site de fortune localisé près de la base de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Quelque 10.000 personnes déplacées internes vivent dans des abris de fortune non loin de cette base, par crainte de représailles de groupes armés.

Le HCR a reçu des informations inquiétantes selon lesquelles le groupe rebelle aurait recruté des jeunes pour mener des patrouilles de nuit et pour empêcher des personnes de rejoindre ce site. De nombreux déplacés ont demandé à être transférés ailleurs car leur situation était devenue extrêmement précaire. Ces personnes ont également fait état de détentions arbitraires opérées par des rebelles.

Pendant ce temps, près de Goma, le HCR poursuit, au rythme de 600 personnes par jour, les transferts volontaires des personnes déplacées des camps de Kibati, où les conditions de vie sont précaires, au nord de Goma, vers un nouveau site à Mugunga III. Plus de 3 200 personnes ont déjà été transférées.

Il y a actuellement plus de 142 000 personnes déplacées dans les six camps accueillant des déplacés internes et gérés par le HCR, aux alentours immédiats de Goma.

Parallèlement, plus au nord, le HCR se prépare à un nouvel afflux possible de réfugiés se dirigeant vers le Sud-Soudan, après des informations faisant état d'une opération militaire conjointe des forces armées congolaise, ougandaise et du Sud-Soudan lancée dimanche pour repousser l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) hors des camps dans la région isolée du parc national de Garamba, dans le nord-est de la RDC.

Des civils fuyant les combats auraient déjà traversé la frontière pour entrer au Soudan, mais actuellement il n'y a pas d'information sur leur nombre.

Au cours des deux dernières décennies, près de deux millions de personnes en Ouganda ont été déplacées à cause des activités militaires et des atrocités commises par la LRA.