Ban à Washington pour le sommet du G20 sur la crise financière
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu vendredi à Washington pour participer au sommet des dirigeants du G20, rassemblant les principaux pays industrialisés et les grands pays émergents, pour discuter de la crise financière actuelle.
M. Ban devait prononcer un discours lors d'un dîner vendredi soir avec ces dirigeants dans la capitale américaine, à la veille du sommet proprement dit, a précisé un porte-parole de l'ONU.
Dans une lettre rendue publique jeudi, le Secrétaire général a appelé le G20 à agir immédiatement pour empêcher que cette crise ne devienne une tragédie humaine. « Les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement dans les pays en développement, seront les plus touchés par un fort ralentissement de la croissance économique », a souligné M. Ban.
« Espérons que la réunion du G20 ce week-end préparera le terrain à des réformes qui empêcheront le retour du type de crise que nous vivons actuellement. Mais nous devons par-dessus tout joindre nos forces pour agir immédiatement afin d'empêcher que la crise financière ne devienne une tragédie humaine », a dit le Secrétaire général, qui doit participer lui-même au sommet du G20. « Les réformes ne peuvent pas être limitées seulement à la régulation du secteur financier. Elles doivent concerner la sécurité humaine, y compris le changement climatique, la prévention des conflits et l'éradication de la pauvreté », a-t-il ajouté.
Selon lui, « si des centaines de millions de gens perdent leur gagne-pain et si leurs espoirs pour l'avenir sont détruits à cause d'une crise pour laquelle ils ne sont aucunement responsables, la crise humaine ne restera pas seulement économique ».
Ban Ki-moon estime « indispensable que la réunion du G20 signale sans ambiguïté une détermination commune à surmonter cette crise, à agir ensemble et rapidement et à afficher la solidarité à l'égard de ceux qui en ont le plus besoin. » Selon lui, un des moyens d'y arriver est de remplir les promesses faites pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement.
Le Secrétaire général a rappelé que plus de 170 pays ne seraient pas présents à la réunion du G20 et qu'il essaierait de faire entendre leur voix lors de cette réunion.