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Les politiques de développement doivent respecter la diversité culturelle, selon l'UNFPA

Les politiques de développement doivent respecter la diversité culturelle, selon l'UNFPA

Une sage-femme examine une femme enceinte dans une clinique.
Les politiques et les programmes de développement doivent être respectueux de la diversité des cultures, estime le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans son rapport annuel publié mercredi.

Les politiques et les programmes de développement doivent être respectueux de la diversité des cultures, estime le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans son rapport annuel publié mercredi.

« La culture occupe et a toujours occupé une place centrale dans le développement. Dimension naturelle et fondamentale de l'existence, elle doit être intégrée dans les politiques et les programmes de développement », affirme un communiqué de l'agence.

Le rapport met l'accent sur l'importance vitale des approches sensibles à la culture pour la réalisation des droits de la personne en général et des droits de femmes en particulier, selon l'UNFPA.

« Les coutumes, normes, attitudes et comportements culturels sont aussi variés que fluides et dynamiques. Il faut se garder de généraliser et il est particulièrement dangereux de juger une culture selon les normes et les valeurs d'une autre. On risque ainsi d'aboutir à des simplifications excessives et de supposer que tous les membres de la culture considérée pensent de la même façon », préviennent les auteurs du rapport.

« Outre l'erreur de perception que l'on commet ainsi, on ignore également ce faisant l'un des moteurs du changement culturel qui est la multiplicité des expressions de résistance intérieure, d'où émergent les transitions. L'évolution vers l'égalité des sexes est un bon exemple de ce processus en marche ».

Les appels en faveur de la sensibilité à la culture et de la prise en compte de la culture sont parfois interprétés à tort comme une invitation à l'acceptation de pratiques traditionnelles néfastes ou comme une façon d'excuser le non respect des droits universels de la personne. Il n'en est rien, affirment les auteurs du document.

L'universalité des droits de la personne a fait l'objet de débats considérables, mais qui ont souvent négligé d'examiner les relations réciproques essentielles qui existent entre les droits de la personne et les cultures.

Pour les auteurs du rapport, les approches sensibles à la culture reconnaissent que : Les gens de différentes cultures comprennent les droits différemment; les gens de la même culture ont eux aussi différents points de vue sur les droits et différentes expériences en la matière; les gens plaident en faveur des droits selon des manières adaptées à leur contexte culturel; les droits de la personne peuvent être intégrés par un processus de « légitimation culturelle »; et la facilitation de la légitimation culturelle exige une bonne connaissance de la culture et une prise en compte de la culture.

Les approches sensibles à la culture peuvent aussi être utiles : En évitant d'imposer des interprétations particulières des droits qui minent l'appropriation de ceux-ci par la culture; en ne reculant pas devant les débats sur la signification des droits et au contraire en reconnaissant leur existence; en contribuant à l'élaboration des politiques par une prise en compte sérieuse des normes et pratiques locales; en comprenant les cultures aux niveaux local, national et international et les interactions entre ces niveaux.