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Le président de l'Assemblée veut replacer l'éthique au centre des débats

Le président de l'Assemblée veut replacer l'éthique au centre des débats

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel D'Escoto Brockmann.
A la veille d'une réunion de deux jours à l'Assemblée générale sur le thème de la « culture de paix », le président de l'Assemblée, Miguel D'Escoto Brockmann, a souhaité mardi que cette réunion soit l'occasion non pas d'avoir un débat religieux mais de replacer l'éthique au centre de l'action de l'ONU.

« Nous sommes une espèce moralement en faillite », a déclaré à propos de l'humanité, M. D'Escoto, lors d'une conférence de presse consacrée essentiellement à cette réunion à laquelle participeront notamment les dirigeants saoudien et israélien.

Il a précisé que cette réunion n'était pas organisée pour « parler de religion ou de théologie ». Ce serait intéressant mais ce n'est pas le sujet, a-t-il ajouté.

La religion peut être un thème qui divise beaucoup. « Nous nous devons, cependant, de chercher des valeurs qui unissent, qu'elles trouvent leur origine dans une foi religieuse, ou dans d'autres origines philosophiques et éthiques », a poursuivi M. d'Escoto.

« Nous sommes ici pour reconnaître que ce fut une grande erreur d'accepter l'idée que certaines activités humaines peuvent être menées en dehors des valeurs éthiques », a-t-il ajouté, citant le secteur financier.

Il a déclaré que « personne n'avait été mis de côté » et que tous les chefs d'État avaient été invités à la réunion de haut niveau. « Nous devons accepter quiconque veut parler et se joindre afin que nous unissions nos forces, par exemple pour combattre la faim », a-t-il ajouté.

« Personne n'est exempt de contradictions et de critiques. J'accueille à cette réunion quiconque vient pour parler », a-t-il poursuivi, avant d'affirmer: « nous ne sommes pas ici pour former un front contre quiconque mais pour nous unir contre le plus grand ennemi de l'humanité: la faim, la pauvreté ».

À cet égard, M. d'Escoto a jugé les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) « minimalistes et très peu ambitieux ». « Nous ne sommes pas ici pour 'faire quelque chose' mais pour résoudre des problèmes », a rappelé le président de l'Assemblée générale.