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Myanmar : l'ONU frustrée par le manque de résultats tangibles

Myanmar : l'ONU frustrée par le manque de résultats tangibles

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Le manque de résultats tangibles sur la question des droits de l'homme au Myanmar est une source de frustration, affirme le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié lundi.

« Bien que l'esprit de coopération entre le Myanmar et l'ONU se soit amélioré au cours de ces derniers mois, grâce notamment aux visites du Secrétaire général et de son Conseiller spécial, Ibrahim Gambari, le fait que les autorités du Myanmar n'aient pas encore pris de mesures probantes à même de produire des résultats tangibles [...] demeure une source de frustration », note le rapport remis à l'Assemblée générale.

M. Ban rappelle que son conseiller spécial sur le Myanmar, Ibrahim Gambari, s'est rendu à trois reprises dans ce pays, en novembre 2007, mars 2008 et août 2008.

Au cours de ces visites, il a continué à promouvoir la réconciliation nationale, le rétablissement de la démocratie et le respect des droits de l'homme au Myanmar. Il a mis l'accent sur les cinq grandes questions qui suscitent les préoccupations de l'ONU et de la communauté internationale, à savoir la libération de tous les prisonniers politiques, y compris Daw Aung San Suu Kyi; la nécessité d'un dialogue renforcé, portant sur les questions de fond et assorti d'un calendrier entre le gouvernement et Daw Aung San Suu Kyi; la nécessité d'un processus de transition politique crédible et sans exclusive aucune qui permette d'aboutir à la constitution d'un gouvernement civil et démocratique; les moyens d'améliorer les conditions socioéconomiques, notamment par le biais d'un mécanisme national ayant une large assise; et les moyens de régulariser le processus de concertation et de coopération mutuelles par la voie de bons offices.

Selon Ban Ki-moon, seule une solution politique crédible et non exclusive fondée sur l'entente et l'esprit de compromis mutuels de toutes les parties prenantes peut contribuer à une paix durable, à la réconciliation nationale, à la démocratie et au respect des droits de l'homme au Myanmar.

« L'appui de la communauté internationale, notamment des pays de la région, à la mission de bons offices du Secrétaire général et aux travaux de son Conseiller spécial reste indispensable à la poursuite de ces efforts », ajoute-t-il, saluant notamment le rôle constructif joué l'Association des Nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN).

Mais « c'est au gouvernement et au peuple du Myanmar qu'il appartient de forger l'avenir du pays, » souligne-t-il.