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Malgré la crise financière, le monde n'oublie pas les plus pauvres, selon Ban

Malgré la crise financière, le monde n'oublie pas les plus pauvres, selon Ban

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Malgré la crise financière, le monde n'oublie pas les besoins des plus pauvres comme l'a montré le sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement fin septembre au siège des Nations Unies, à l'issue duquel 16 milliards de dollars ont été promis, a déclaré mardi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

« Tout le monde a senti le tremblement de terre à Wall Street. Mais cela n'a pas fait vaciller notre détermination », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à New York. « Les banques peuvent s'effondrer. Mais le milliard de personnes au bas de l'échelle peut miser sur nous », a-t-il ajouté.

Selon lui, les 16 milliards de dollars promis par les Etats Membres de l'ONU pour atteindre les objectifs du millénaire d'ici à 2015 sont « très encourageants, étant donné le climat économique ». « Cela signifie que le monde n'oublie pas les besoins des plus pauvres dans le monde, alors que des temps difficiles s'annoncent », a-t-il ajouté. D'après lui, il y a de bonnes de chances que les objectifs soient atteints d'ici à 2015 et il a appelé les dirigeants du monde entier à respecter leurs promesses.

« Aussi sévère la crise financière soit-elle, elle sera surmontée », a dit le Secrétaire général.

Il s'est toutefois dit « très préoccupé par l'impact que cette crise pourrait avoir sur la capacité des pays à réaliser les objectifs du millénaire pour le développement et à répondre au changement climatique et à la crise alimentaire mondiale ».

Il a indiqué qu'il avait prévu une session spéciale sur la crise financière lors d'une réunion prévue le 24 octobre avec tous les chefs des agences des Nations Unies, ainsi qu'avec ceux de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

Dans l'édition d'octobre 2008 de son rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR) publié mardi, le FMI constate que la situation du système financier mondial s'est dégradée depuis son dernier bilan en avril. « Les conditions monétaires et financières se sont durcies davantage, l'appétit du risque continue de s'amenuiser et les risques de divers types - macroéconomique, crédit, marché, liquidité, marchés émergents - se sont intensifiés à l'échelle mondiale », estime le FMI.

Le rapport « montre à quel point la crise que nous traversons est grave », a déclaré le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. « Il est clair que l'heure n'est plus aux solutions ponctuelles. Je lance donc un appel aux dirigeants pour que, au plan national, ils s'attaquent de toute urgence à la crise, en suivant une démarche globale propre à rétablir la confiance dans le secteur financier. Les gouvernements nationaux doivent par ailleurs mener cette action en étroite coordination pour contribuer au rétablissement de la stabilité du système financier international », a-t-il ajouté.