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La Haut Commissaire aux droits de l'homme rappelle les Etats à leurs engagements contre le racisme

La Haut Commissaire aux droits de l'homme rappelle les Etats à leurs engagements contre le racisme

Navi Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.
La mise en oeuvre des engagements pris à la conférence de Durban de 2001 contre le racisme, la xénophobie, la discrimination et l'intolérance est manifestement à la traîne, a estimé lundi la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, lors une réunion préparatoire de la Conférence d'examen de Durban, qui doit se tenir en avril 2009 pour assurer le suivi des engagements.

Elle a notamment abordé la controverse qui entoure la prochaine conférence au regard de ce qui s'était produit en 2001, lorsque « le comportement antisémite virulent de quelques organisations non gouvernementales (ONG) en marge de la Conférence avait jeté une ombre sur le travail déterminant de la Conférence dans son ensemble ».

Navi Pillay a souligné que des mesures avaient été prises pour éviter cette « trahison des principes fondamentaux de la Conférence de Durban », indiquant que le document des ONG n'avait pas été transmis à la Conférence.

La Déclaration de 67 pages et 218 paragraphes adoptée le 8 septembre 2001 reconnaissait « qu'à l'aube du troisième millénaire la communauté internationale devait assigner un rang de priorité élevé à la lutte mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée ».

Elle exposait un plan d'action détaillé appelant les Etats Membres à prendre des mesures législatives et sociales pour lutter contre le racisme, spécifiquement le racisme à l'encontre des populations originaires d'Afrique, des populations autochtones, des migrants et des réfugiés.

La Déclaration abordait également la question de l'esclavage, sous ses formes modernes comme dans son histoire au cours de la traite africaine. Dans l'immédiat, les Etats Membres appelaient à « prendre toutes mesures nécessaires et appropriées pour mettre un terme à l'esclavage et aux pratiques contemporaines assimilables à l'esclavage ».

Elle constatait aussi « avec une profonde inquiétude la montée de l'antisémitisme et de l'islamophobie dans diverses régions du monde, ainsi que l'apparition de mouvements racistes et violents inspirés par le racisme et des idées discriminatoires à l'encontre des communautés juives, musulmanes et arabes ».

A l'origine de la controverse qui avait entouré la conférence se trouvait l'évocation particulière du « sort du peuple palestinien vivant sous occupation étrangère », la reconnaissance du « droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant », et plus particulièrement du « droit des réfugiés de regagner librement leurs foyers, dans la dignité et la sécurité, et de recouvrer leurs biens », associé à un appel à « tous les États à faciliter ce retour”.