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Nouvel afflux de réfugiés congolais au Soudan après des attaques de rebelles de la LRA

Nouvel afflux de réfugiés congolais au Soudan après des attaques de rebelles de la LRA

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Près de 1.200 réfugiés ont fui des attaques des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA) dans la région de Dungu, en République démocratique du Congo (RDC) pour se réfugier au Sud-Soudan.

Les réfugiés ont rapporté que les attaquants membres de la LRA, groupe armé basé dans le nord de l'Ouganda et connu pour ses activités sanguinaires, notamment l'enlèvement d'enfants pour en faire des soldats et des esclaves sexuels, avaient mis le feu à leurs villages et enlevé des enfants, a annoncé mercredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Les combattants de la LRA auraient bloqué tous les autres accès dans la région, forçant les populations à se rendre au Sud-Soudan, après quatre jours de voyage à pied.

« Des informations non confirmées font état de corps flottant dans les rivières sur le chemin emprunté par les populations », a dit la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Les agences des Nations Unies, dont le HCR, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), vont dépêcher des secours sur place.

Elles sont préoccupées du risque que courent encore les populations si près de la frontière, du risque d'enlèvement d'enfants et du manque de nourriture.

Par ailleurs, la représentante spéciale du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a également appelé mercredi LRA à relâcher immédiatement 90 enfants enlevés de leur école il y a déjà deux semaines dans l'Est de la RDC. Des attaques simultanées s'étaient produites le 17 septembre à Kiliwa – où les attaquants avaient tout brûlé sauf le dispensaire – à Duru et à Nambia, dans la province orientale du pays.

L'utilisation d'enfants dans des groupes armés est un crime de guerre et un crime contre l'humanité, rappelle la représentante spéciale.