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La FAO réussit à combattre un tueur de bananes en Ouganda

La FAO réussit à combattre un tueur de bananes en Ouganda

Une banane touchée par le flétrissement bactérien de la banane (FBB).
Une maladie qui a menacé d'anéantir la production de bananes plaintain en Ouganda a pu être maîtrisée grâce à un projet commun de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du gouvernement ougandais auprès de plus de 3.000 agriculteurs.

Une maladie qui a menacé d'anéantir la production de bananes plaintain en Ouganda a pu être maîtrisée grâce à un projet commun de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du gouvernement ougandais auprès de plus de 3.000 agriculteurs.

Non seulement la progression du flétrissement bactérien de la banane (FBB) a été maîtrisée dans les zones où le projet a été mis en application mais plusieurs agriculteurs ont doublé voire triplé leur production de bananes plantain, souligne la FAO dans un communiqué publié lundi.

Le FBB est une maladie bactérienne qui tue les arbres et rend leurs fruits impropres à la consommation. Aucune variété de bananes n'est résistante à la maladie et aucun produit chimique n'est efficace pour la combattre. La première apparition du FBB en Ouganda a été détectée en 2001 dans deux districts. En 2005, elle s'était propagée dans plus de 31 districts. La production de bananes a chuté d'environ 65 à 80 % et les superficies de terres consacrées à cette culture ont baissé de 13 %.

Il y a deux ans, la FAO et le ministère ougandais de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche ougandais ont mis en place des stages pratiques agricoles dans cinq districts pilotes où la maladie était soit endémique soit présente dans un nombre limité de foyers. Le but était d'aider les cultivateurs locaux à acquérir la connaissance pratique sur la manière d'empêcher la maladie de se répandre.

«Aujourd'hui, vous ne trouvez la maladie du flétrissement de la banane dans aucune des zones où les stages pratiques ont été menés et qui étaient alors la ligne de front de ce combat», souligne Wafa Khoury de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO.

Au niveau national, les fonctionnaires ougandais estiment que le problème est maintenant contenu à plus de 75 %.

Avec l'aide d'experts qualifiés et de spécialistes agricoles, les agriculteurs participant aux stages apprennent les techniques de plantation et de lutte contre les nuisibles qui empêchent la propagation de la maladie. Ils utilisent des méthodologies très simples, sans produits chimiques, employant des matériaux disponibles localement tels que planter seulement des plantes propres, appliquer de la cendre de bois pour combattre la maladie, ou enlever à la main les bourgeons mâles qui constituent une porte d'entrée pour de nouvelles infections au lieu de les couper au couteau, ce qui favorise la dissémination de la bactérie d'arbre en arbre.

Le projet dans les cinq districts a remporté un tel succès que le gouvernement ougandais a récemment annoncé qu'il prévoit d'utiliser l'approche des stages pratiques agricoles à travers tout le pays comme partie intégrante de ses services de vulgarisation agricole.

Tirant parti de l'expérience réussie en Ouganda, la FAO cherche maintenant à mettre en place des stages pratiques consacrés à la banane dans les pays voisins également touchés par le flétrissement bactérien du bananier comme la Tanzanie, l'Ethiopie, le Rwanda, et la République démocratique du Congo.