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Ingrid Betancourt et d'autres victimes du terrorisme à un symposium au siège de l'ONU

Ingrid Betancourt et d'autres victimes du terrorisme à un symposium au siège de l'ONU

Le Sous Secrétaire général Robert Orr.
Dix-huit victimes du terrorisme, dont l'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, et dix experts doivent participer mardi au siège des Nations Unies à New York à un symposium sur le soutien aux victimes du terrorisme, le premier de ce genre dans l'histoire de l'ONU.

Le Sous-Secrétaire général et président de l'Équipe spéciale de la lutte contre le terrorisme, Robert Orr, a indiqué lundi, lors d'une conférence de presse, que la sélection « équilibrée » des intervenants avait pris plus de neuf mois. Les victimes seront présentes pour raconter leur histoire et les experts internationaux présenteront leurs vues sur le thème choisi.

Les participants ont été sélectionnés après consultations avec les États Membres dont ils sont respectivement originaires et avec des représentants de la société civile. L'objectif était de sélectionner des individus représentant le spectre le plus large possible de régions, de cultures et de religions, afin d'empêcher toute politisation de discussions portant prioritairement sur les moyens à mettre en œuvre pour venir efficacement en aide aux victimes du terrorisme.

Les 18 victimes ont été choisies notamment en fonction de leur degré d'engagement dans la défense de la cause des victimes du terrorisme.

Interrogé par des journalistes sur l'absence de victimes palestiniennes dans la liste des intervenants, Robert Orr a répondu que dans les 16 instruments juridiques internationaux sur le terrorisme, il n'y avait aucune mention de la notion de « terrorisme d'État », terme qui a été employé par plusieurs journalistes.

Il a aussi expliqué que l'Observateur de la Palestine auprès des Nations Unies avait été informé en même temps que les autres délégations du projet de symposium il y a plusieurs mois. M. Orr a souligné que certaines absences, notamment de victimes palestiniennes, mais aussi afghanes, pakistanaises ou encore iraniennes, étaient avant tout la conséquence des difficultés logistiques insurmontables rencontrées pour organiser l'acheminement d'éventuels participants depuis des pays où règne un climat particulier sur le plan sécuritaire. Il a ajouté, qu'en outre, le Secrétariat avait enregistré des refus.

Robert Orr a enfin assuré que les quatre pays, la Colombie, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, qui s'étaient portés volontaires pour financer la tenue du symposium, n'avaient pas exercé de pression au cours de l'élaboration de la liste des victimes du terrorisme invitées à s'exprimer.