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Le HCR préoccupé par les milliers de déplacés dans le sud de la Colombie

Le HCR préoccupé par les milliers de déplacés dans le sud de la Colombie

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Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est déclaré vendredi de plus en plus préoccupé par la situation humanitaire le long de la côte Pacifique, dans le sud de la Colombie, où des milliers de personnes ont été déplacées ou prises au piège par des combats.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est déclaré vendredi de plus en plus préoccupé par la situation humanitaire le long de la côte Pacifique, dans le sud de la Colombie, où des milliers de personnes ont été déplacées ou prises au piège par des combats.

« Dans la région de Cauca, des combats impliquant deux groupes rivaux de la guérilla et l'armée nationale ont forcé quelque 800 personnes à fuir la petite ville de Lopez de Micay », a expliqué le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point de presse à Genève

« Leurs conditions sont très précaires. La plupart sont hébergées dans des bâtiments scolaires, où la municipalité leur fournit un repas par jour depuis la semaine dernière. La majorité des déplacés appartiennent à des groupes indigènes et afro-colombiens. Plus de la moitié d'entre eux sont des enfants », a-t-il ajouté.

Dans le département voisin de Nariño, plus au sud sur la côte Pacifique, quelque 1 000 personnes ont fui leurs maisons dans la région montagneuse des Andes autour de la petite ville de Policarpa à cause des combats entre l'armée colombienne et un groupe armé irrégulier. De plus, environ 1 000 personnes sont prises au piège plus au nord par des combats survenant dans les villages de Santa Cruz et de Santa Rosa, a dit le porte-parole.

La situation à Nariño est critique depuis plus de deux ans. Divers facteurs entraînent des déplacements forcés dans ce département Pacifique, qui borde l'Equateur au sud, a précisé Andrej Mahecic, qui a cité la présence de groupes armés irréguliers, les combats, les mines antipersonnel, les meurtres et les exécutions sommaires, ainsi que la culture et le trafic de substances illicites comme la cocaïne.

Au début de cette semaine, les autorités provinciales ont indiqué que plus de 100 000 personnes sont enregistrées comme déplacées à Nariño – et plus d'un quart d'entre elles l'ont été au cours de l'année qui vient de s'écouler.

Cette tendance s'observe toujours actuellement dans toute la région. Durant les deux derniers mois, des cas de déplacements massifs ont été observés dans la région montagneuse de Cordillera, dans plusieurs municipalités situées le long de la côte et à La Victoria à la frontière avec l'Equateur. Plusieurs communautés ont souffert d'avoir été coupées du monde, y compris dans le territoire de la population indigène awa.

Le HCR est aussi préoccupé par la situation le long du reste de la côte Pacifique, y compris dans les départements de Cauca, de Valle del Cauca et de Choco. L'année dernière, le gouvernement a enregistré plus de 70 000 personnes en tant que déplacés internes dans ces quatre départements. Les chiffres préliminaires pour les six derniers mois de l'année montrent une tendance similaire, voire une détérioration de la situation.