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Le PNUD appuie la première association d'avocates somaliennes

Le PNUD appuie la première association d'avocates somaliennes

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) soutient l'Association des femmes avocates du Somaliland (SWLA), créée début 2008 et qui constitue la première association d'avocates de toute la Somalie.

La SWLA compte actuellement cinq membres, auxquels s'ajouteront en septembre prochain 17 jeunes diplômées de la faculté de droit de l'Université d'Hargeisa, a précisé jeudi la porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Michèle Montas.

Le PNUD accorde depuis 2004des bourses aux femmes souhaitant étudier à la faculté de droit d'Hargeisa. L'année dernière, pour la première fois, quatre femmes sont sorties diplômées de la faculté, faisant ainsi passer le nombre de femmes avocates au Somaliland de un à cinq.

Selon le PNUD, la formation de l'association représente une étape extrêmement importante, parce qu'elle pourra aider les avocates dans leur carrière et permettra de fournir des conseils juridiques appropriés et adaptés aux femmes du Somaliland. Jusqu'alors, la seule avocate en exercice au Somaliland était Ifra Aden Omar, présidente de la SWLA. Ifra Aden Omar est aussi directrice du Service pour les femmes et les enfants de la Clinique d'aide juridique d'Hargeisa, créée en 2003 avec l'aide du PNUD. En 2007, le PNUD a fourni des fonds pour engager une deuxième avocate aux côtés d'Ifra Aden Omar, afin d'offrir gratuitement des services d'aide juridique aux femmes et aux mineurs. Les dossiers rencontrés les plus couramment sont des cas de viols, de violence domestique, de divorce, de garde et d'entretien des enfants et d'héritage.

« Il faudra du temps pour que la profession judiciaire, dominée par les hommes, comprenne et accepte l'importance de femmes avocates dans la société »,

estime Antonia Mulvey, chef de projet judiciaire du PNUD. « Le PNUD apporte une aide pour cette prise de conscience. Il donne les moyens de gérer l'association en termes d'équipement et d'assistance technique et financière, mais aussi de formation juridique et de création de liens avec d'autres femmes avocates en-dehors du Somaliland », ajoute-t-elle.

Il n'existe pour l'instant aucun juge ou procureur femme au Somaliland. Le PNUD est en pourparlers avec le ministère de la Justice et le bureau du procureur général pour définir des méthodes et encourager les jeunes femmes diplômées à exercer en tant que procureurs, greffières ou juges stagiaires.