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Arrestation de Radovan Karadzic: “une étape décisive”, selon Ban Ki-moon

Arrestation de Radovan Karadzic: “une étape décisive”, selon Ban Ki-moon

L'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, poursuivi pour crimes de guerre et génocide
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'arrestation lundi en Serbie de l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, poursuivi depuis 13 ans par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide, comme une « étape décisive » contre l'impunité.

M. Ban a félicité « les autorités serbes pour cette étape décisive vers la fin de l'impunité pour ceux qui ont été inculpés de graves violations du droit humanitaire international lors du conflit dans l'ex-Yougoslavie », selon un communiqué publié lundi soir par sa porte-parole, Michèle Montas.

« Il s'agit d'un moment historique pour les victimes, qui ont attendu 13 ans que M. Karadzic soit amené devant la justice. Cette arrestation importante permettra au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de progresser vers la fin de son mandat », ajoute le communiqué. « Mettre fin à l'impunité est un élément essentiel pour atteindre la justice et une paix durable dans la région. Même si cette arrestation est une étape importante, le travail du Tribunal international ne sera pas terminé tant que tous les fugitifs n'auront pas été arrêtés et jugés », poursuit-il.

Radovan Karadzic, ancien président de la Republika Srpska, république serbe sécessionniste de Bosnie-Herzégovine au cours de la guerre de 1992-1995, est accusé de génocide, complicité de génocide, extermination, meurtre, persécutions, déportations, actes inhumains et autres crimes à l'encontre des populations bosniaques musulmanes, bosniaques croates et non serbes.

Il est notamment recherché pour sa responsabilité dans le massacre de Srebrenica en juillet 1995 au cours duquel 8.000 hommes et garçons bosniaques musulmans ont été tués. Il était alors le chef du Parti démocrate serbe et Commandant suprême de l'Armée bosniaque serbe.

Avec son arrestation, il ne reste qu'un seul inculpé du TPIY de premier plan toujours en fuite, Ratko Mladic, le chef d'Etat major de l'Armée bosniaque serbe de la Republika Srpska.