L'UNESCO condamne le meurtre de deux journalistes iraquiens

L'agence des Nations Unies pour la culture et l'éduction (UNESCO) a condamné aujourd'hui le meurtre de deux journalistes iraquiens, tués lors de deux incidents distincts à Bagdad et à Diyala.

« En Iraq, les journalistes ont payé un tribut intolérable pour avoir le droit d'exercer leur profession et pour que les Iraquiens, au même titre que les étrangers, aient accès à une information indépendante, » a déclaré le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura.

Ce dernier a condamné le meurtre de Wissam Ali Ouda et d'Haidar Hashem Al-Husseini, soulignant que « la liberté d'expression et le droit du public à l'information sont essentiels pour la démocratie ».

Il a aussi appelé le gouvernement iraquien à prendre les mesures nécessaires en vue de renforcer la sécurité des professionnels des médias.

M. Ouda, caméraman âgé de 32 ans qui travaillait pour Afaq TV, a été tué le 21 mai par un tireur embusqué alors qu'il se rendait à son domicile à Al-Obeidi, quartier de Bagdad où ont eu lieu des affrontements entre soldats américains et miliciens chiites. Certains témoins pensent qu'il a pu être confondu avec un milicien. Afaq TV est affiliée au parti chiite Al-Dawa du Premier ministre Nouri Al-Maliki, a rapporté le communiqué publié aujourd'hui par l'UNESCO.

Le corps de M. Al-Husseini, 36 ans, correspondant du quotidien indépendant Al-Sharq, a été retrouvé le 21 mai dans une fosse commune près de Bakouba, à 60 km au nord-est de Bagdad. Le journaliste avait été enlevé la veille puis tué par balle.