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Rwanda : ouverture du procès de Callixte Kalimanzira, accusé de génocide

Rwanda : ouverture du procès de Callixte Kalimanzira, accusé de génocide

Le procès de Callixte Kalimanzira, l’ancien ministre de l’Intérieur par intérim du Rwanda, en avril et mai 1994, commence aujourd’hui devant la Troisième chambre de Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), composée des juges Dennis Byron, Gberdao Gustave Kam et Vagn Joensen.

Le procès de Callixte Kalimanzira, l’ancien ministre de l’Intérieur par intérim du Rwanda, en avril et mai 1994, commence aujourd’hui devant la Troisième chambre de Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), composée des juges Dennis Byron, Gberdao Gustave Kam et Vagn Joensen.

Dans sa déclaration liminaire, Christine Graham, du bureau du Procureur, a indiqué à la Cour « qu’elle présenterait des preuves selon lesquelles l’accusé a manié le pouvoir, l’autorité et l’influence dont il a abusé de manière répétée au cours du génocide qui a eu lieu au Rwanda en 1994 », indique un communiqué publié aujourd’hui à Arusha, où se trouve le Tribunal.

Christine Graham a également ajouté qu’elle ferait appel à différentes catégories de témoins, dont des victimes, des complices des atrocités et des témoins, afin d’appuyer ses accusations.

Le 14 novembre 2005, Callixte Kalimanzira a plaidé non coupable des trois chefs d’accusation dont il est inculpé, dont génocide, complicité de génocide, et incitation directe et publique à commettre le génocide. Il est accusé d’avoir coordonné le début du génocide dans la préfecture de Butare, dans le sud du pays.

Le Tribunal a été créé par la résolution 955 (1994) du 8 novembre 1994 du Conseil de sécurité.

Il a pour mandat de « juger les personnes présumées responsables d'actes de génocide et d'autres violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais présumés responsables de tels actes ou violations du droit international commis sur le territoire d'États voisins entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994 ».

Plus de 500.000 Tutsis et des milliers de Hutus modérés ont péri lors des massacres perpétrés entre le mois d'avril et la mi-juillet 1994.