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Iraq : les déplacés qui prévoient de rentrer sont peu nombreux

Iraq : les déplacés qui prévoient de rentrer sont peu nombreux

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Une enquête du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) auprès de 1.000 Iraquiens résidant actuellement en Syrie, un des principaux pays d'accueil, montre que 95% d'entre eux ont fui leur pays à cause de menaces directes ou de l'insécurité générale, et que seulement 4% ont prévu de rentrer en Iraq.

Une enquête du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) auprès de 1.000 Iraquiens résidant actuellement en Syrie, un des principaux pays d'accueil, montre que 95% d'entre eux ont fui leur pays à cause de menaces directes ou de l'insécurité générale, et que seulement 4% ont prévu de rentrer en Iraq.

« Les raisons suivantes sont celles données par ceux qui ne souhaitent pas rentrer : 61 pour cent ont indiqué qu'ils font toujours l'objet de menaces directes en Iraq, 29 pour cent ne veulent pas rentrer à cause de l'insécurité générale en Iraq, huit pour cent répondent que leur maison en Iraq a été détruite ou qu'elle est actuellement occupée par d'autres personnes, un pour cent disent qu'il n'y a pas d'opportunité de travail en Iraq, et un pour cent disent qu'ils n'y ont plus de proches », a expliqué aujourd'hui la porte-parole Jennifer Pagonis, selon un communiqué publié à Genève.

Sur les 39 personnes qui souhaitent rentrer en Iraq – sur 994 interrogées – 31 ont prévu de rentrer au cours des 12 prochains mois, les autres n'ayant pas encore fixé de date précise.

L'étude, réalisée par l'institut de sondages IPSOS entre le 2 et le 18 mars pour le compte de l'agence, a montré que la population iraquienne réfugiée était mobile et restait en contact avec les régions natales et ceux qui étaient rentrés volontairement.

La crise dans le pays a provoqué le déplacement de 4,7 millions d'Iraquiens, dont 2 millions dans les pays voisins, principalement la Syrie et la Jordanie.

Le HCR a plusieurs fois insisté sur la nécessité d'appuyer ces pays d'accueil pour qui l'arrivée de très nombreux réfugiés représente aussi une pression sociale et économique importante.

En janvier, l'agence a lancé un appel de 261 millions de dollars pour les déplacés iraquiens, mais jusqu'ici seulement la moitié de ce montant a été recueilli (dépêche du 08.01.2008).