La situation des enfants en Iraq est « intolérable », affirme la Représentante spéciale
« Nombreux sont ceux qui ne vont pas à l'école, beaucoup sont recrutés pour des activités violentes ou maintenus en détention, et n'ont pas accès aux services essentiels et montrent une série de symptômes psychologiques en raison de la violence quotidienne », a dénoncé Radhika Coomaraswamy dans un communiqué publié aujourd'hui à Amman.
Tout en qualifiant la situation « d'intolérable », elle a appelé les dirigeants religieux, politiques, militaires et communautaires à envoyer un message clair aux enfants de leur pays : « Ne prends pas part à la violence et reviens à l'école ».
Au cours de sa visite dans le pays, la Représentante spéciale a noté que seulement 50% des enfants vont à l'école primaire, alors que 80% y allaient en 2005.
Seulement 40% ont accès à l'eau potable, et les risques d'apparition du choléra persistent.
Par ailleurs depuis quatre ans, un nombre croissant de mineurs est recruté par des groupes armés, parfois pour des attaques suicides.
La situation est également alarmante pour les enfants réfugiés, en Iraq et dans les pays voisins, ainsi que dans certaines zones du pays où l'aide humanitaire n'est pas en mesure d'arriver.
« La communauté internationale doit aider les pays d'accueil à garantir les droits des enfants et à leur assurer l'accès aux services essentiels comme l'éducation et la santé », souligne le communiqué.
Radhika Coomaraswamy a exhorté toutes les parties au conflit en Iraq à respecter les normes humanitaires internationales relatives à la protection les enfants et à relâcher ceux qui se trouvent liés à des groupes armés.
Elle les a aussi pressées de laisser libre accès aux travailleurs humanitaires, afin que ceux-ci puissent aider tous les enfants vulnérables dans toutes les régions du pays.
« La paix en Iraq doit commencer avec la protection des enfants », a souligné la Représentante spéciale.