L'actualité mondiale Un regard humain

Népal : la violence menace toujours le processus électoral

Népal : la violence menace toujours le processus électoral

media:entermedia_image:19b3fc15-5101-46a4-987b-7f331fad084e
Selon l'Équipe d'experts électoraux des Nations Unies qui vient d'effectuer une quatrième visite au Népal, le processus pour l'élection d'une Assemblée constituante est en bonne voie même si la violence, comme le montre l'assassinat hier d'un candidat, reste source de préoccupations.

« La Commission électorale travaille avec un calendrier électoral serré, mais elle a démontré une certaine flexibilité en acceptant de nouvelles nominations afin d'élargir la participation des candidats et de rendre le processus plus inclusif », indique une déclaration de l'Équipe publiée aujourd'hui à Katmandou.

Au cours de leur visite du 3 au 17 mars dans le pays, les cinq membres de l'Équipe dirigée par Rafael López-Pintor ont rencontré des responsables du gouvernement, des officiers électoraux, ainsi que des représentants des partis politiques et de groupes de femmes, de groupes ethniques et marginalisés.

Ayant noté les menaces et les harcèlements dont sont l'objet certains candidats, ils ont souligné l'importance de réaliser tous les efforts possibles pour éviter une résurgence de la violence au Népal.

Conformément au mandat accordé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1740, cette Équipe doit en effet examiner de façon régulière si les conditions sont réunies pour que les résultats des élections reflètent fidèlement la volonté du peuple népalais.

« Dans ce contexte, les partis politiques ont un rôle spécial à jouer afin de s'assurer que le processus électoral, à toutes les étapes, se développe dans un environnement pacifique dans lequel les candidats et les électeurs peuvent exprimer leur opinion et leur volonté politique sans peur et sans intimidation », a souligne l'Équipe.

La Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) a regretté, dans un communiqué publié aujourd'hui, l'assassinat hier à Betahani VDC de Kamal Adhikari, un candidat pour le parti Rastriya Jana Morcha.

« Tous les efforts doivent être faits pour traduire les responsables devant la justice », a affirmé la Mission, qui a indiqué qu'elle poursuivait, avec le Haut Commissariat aux droits de l'homme, les activités en faveur de la création d'une atmosphère favorable à l'élection et à la protection des droits de l'homme.