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ONUDC : pour agir contre le trafic de drogues en Afghanistan, il faut lutter contre la corruption

ONUDC : pour agir contre le trafic de drogues en Afghanistan, il faut lutter contre la corruption

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« Le gouvernement de l'Afghanistan doit faire davantage contre les plus grands trafiquants de drogue du pays et démanteler leurs réseaux criminels », a déclaré Christina Gynna Oguz, la représentante de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Afghanistan.

« Le gouvernement de l'Afghanistan doit faire davantage contre les plus grands trafiquants de drogue du pays et démanteler leurs réseaux criminels », a déclaré Christina Gynna Oguz, la représentante de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime en Afghanistan.

Cet appel va de pair avec les recommandations faites par l'Organe international de contrôle des stupéfiants dans son dernier rapport, indique un communiqué publié aujourd'hui par l'ONUDC à Kaboul.

Alors que l'Afghanistan est le premier producteur mondial d'opium et d'héroïne, Christina Gynna Oguz affirme que « le gouvernement doit en conséquence faire davantage d'efforts pour inclure la lutte contre les trafiquants de drogue qui profitent le plus de l'industrie illégale de l'opium et qui gagnent au total plus de 3 milliards de dollars ».

L'agence de l'ONU contre la drogue recommande donc que la loi soit appliquée à tous ceux qui sont, directement ou indirectement, impliqués dans le trafic de stupéfiants.

« Cela garantira la disparition de la culture de l'impunité dans laquelle les barons de la drogue et les officiers corrompus agissent », a affirmé la représentante dans le pays.

Elle dénonce la pratique de la `justice par téléphone´, selon laquelle des individus hauts placés, à l'intérieur ou à l'extérieur du gouvernement, interviennent au cours d'une procédure légale afin de l'interrompre.

« Les Afghans sont vraiment inquiets devant la corruption au sein du gouvernement et au niveau des provinces », a affirmé Christina Gynna Oguz.

« Des individus puissants peuvent compromettre le système judiciaire avec des pots-de-vin, ainsi qu'avec des menaces, implicites ou explicites », a-t-elle ajouté, tout en recommandant l'application de mesures anti-corruption drastiques.

Elle a aussi appelé au renforcement de la police des stupéfiants et du bureau du Procureur général.