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Ouganda : le HCR souhaite que les 850.000 déplacés au nord du pays rentrent chez eux

Ouganda : le HCR souhaite que les 850.000 déplacés au nord du pays rentrent chez eux

Le chef du HCR, Antonio Guterres, lors d'une visite en Ouganda en mars 2008.
Au commencement de sa visite de huit jours en Ouganda et en Tanzanie, António Guterres, le Haut Commissaire pour les réfugiés, s'est engagé hier à faire davantage pour les centaines de milliers de personnes déplacées au nord de l'Ouganda.

« Nous sommes tous prêts, au sein de la communauté internationale, à travailler pour aider le Gouvernement ougandais », a indiqué António Guterres aux centaines de déplacés réunis à Kalongo, un site abritant plus de 10.000 déplacés au nord de l'Ouganda, selon un communiqué publié aujourd'hui par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Le Haut Commissaire, qui était accompagné de Jean-Louis Schiltz, le ministre pour le Développement, la Coopération et les Affaires humanitaires du Luxembourg, a déclaré que les efforts conjoints permettraient de financer la construction de nouvelles routes, les infrastructures pour l'eau, l'éducation et la santé pour les déplacés internes qui demeurent dans le nord du pays.

Le Luxembourg, « petit pays au grand cœur » selon António Guterres, est le premier donateur du HCR, avec une contribution de 25 dollars par habitant en 2006 et 2007.

Si les déplacés souhaitent rentrer chez eux, ils attendent cependant la signature d'un accord final de paix entre le gouvernement et l'Armée de libération du Seigneur (LRA selon son acronyme anglais).

Le conflit, qui secoue le pays depuis vingt ans, a provoqué le déplacement de presque deux millions d'Ougandais. Depuis les négociations de paix entamées entre les deux parties, environ un million ont rejoint leur foyer au cours des 18 derniers mois.

Mardi, António Guterres a également visité le centre de transit de Mulanda, dans l'est de l'Ouganda, qui abrite actuellement quelque 1.600 Kenyans, sur les 12.000 réfugiés de ce pays qui ont rejoint le pays voisin après les violences qui ont suivi les élections présidentielles du 27 décembre.