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Tchad : les arrivées de réfugiés continuent depuis le Darfour-Ouest

Tchad : les arrivées de réfugiés continuent depuis le Darfour-Ouest

Les difficiles conditions à la frontière du Tchad et du Soudan
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), quelque 3.000 personnes fuyant la région de Djebel Moon, dans l'ouest du Darfour, sont arrivées la semaine dernière dans la zone de Birak dans l'est du Tchad, portant à plus de 13.000 le nombre de Soudanais dans la région.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), quelque 3.000 personnes fuyant la région de Djebel Moon, dans l'ouest du Darfour, sont arrivées la semaine dernière dans la zone de Birak dans l'est du Tchad, portant à plus de 13.000 le nombre de Soudanais dans la région.

« Hier, les employés de l'UNHCR, présents dans la zone de Kulbus, ont vu de la fumée noire au-dessus d'un village en feu et des hommes armés se déplaçant à cheval dans cette zone », a déclaré aujourd'hui le porte-parole Ron Redmond, selon un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

Une mission de l'agence prévue pour se rendre à Birak a été annulée hier en raison d'affrontements interethniques dans cette même région.

A l'insécurité qui règne dans la région frontalière avec le Soudan, s'ajoute le problème de l'eau, qualifié de « majeur » par le HCR.

L'agence attend toujours l'accord du gouvernement tchadien pour transférer les réfugiés vers des camps existants à l'intérieur du pays, notamment les douze qui accueillent actuellement 240.000 personnes déracinées par le conflit au Darfour.

Par ailleurs, Ameerah Haq, la Représentante spéciale adjointe pour le Soudan, a voyagé au Darfour-Ouest cette semaine pour y évaluer la situation humanitaire, a annoncé aujourd'hui la porte-parole du Secrétaire général lors du point de presse.

La mission qui s'est rendue hier à Sileah a trouvé la ville quasiment déserte, alors que s'y trouvent en temps normal quelque 20.000 habitants. Seules 300 personnes qui ne pouvaient fuir y sont restées après l'attaque par des milices le 8 février dernier.

« C'est une scène de confusion totale que celle qui règne dans la clinique locale », a rapporté la mission, car elle a été apparemment « entièrement pillée ».