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Somalie : la sécheresse aggrave encore davantage la situation humanitaire

Somalie : la sécheresse aggrave encore davantage la situation humanitaire

Un employé du HCR discute avec des boat people sur une plage de l'île de Lampedusa. (2007)
La sécheresse qui frappe le centre de la Somalie empire, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui souligne la nécessité d'intensifier l'action humanitaire, en particulier dans les régions de Mudug et Galgaduud.

La sécheresse qui frappe le centre de la Somalie empire, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui souligne la nécessité d'intensifier l'action humanitaire, en particulier dans les régions de Mudug et Galgaduud.

« Face à la pénurie d'eau et au manque de pâturage pour le bétail, les familles de bergers se retrouvent dans le plus grand dénuement », a alerté OCHA dans un communiqué publié aujourd'hui.

Les sources traditionnelles d'eau sont asséchées et les agences de l'ONU ont souligné le besoin de répondre à la crise avant la prochaine saison des récoltes fin juillet-début août.

Dans la région de Galgaduud, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et ses partenaires fournissent des tanks d'eau, construisent des puits profonds et installent des tuyaux d'eau.

Les agences soutiennent aussi des centres médicaux pour soigner quelque 12.000 enfants de moins de cinq ans dans la région, tandis que plus de 38.000 autres ont accès à des centres de nutrition.

L'arrivée, vendredi dernier, de troupes en provenance de l'Éthiopie dans la ville de Dhuusamarreeb complique la situation sécuritaire et humanitaire, indique le communiqué. Dans cette ville qui souffre déjà de la sécheresse et accueille des réfugiés de Mogadiscio, les deux tiers de la population auraient fui devant d'éventuels combats entre les troupes éthiopiennes et les groupes rebelles.

Par ailleurs, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 700 personnes ont été déplacées de la capitale Mogadiscio en raison des combats qui s'y sont livrés la semaine dernière.

Dans le Pundtland, plus de 40 personnes, des Somalis pour la plupart, ont péri en mer le long de la côte du Yémen lorsque leur bateau s'est renversé le 27 février dernier. Si le nombre de décès pendant la traversée du Golfe d'Aden s'élève déjà à 200 pour l'année 2008, l'insécurité et l'aggravation de la situation économique dans le pays devraient cependant pousser à la hausse le nombre de tentatives pour rejoindre la péninsule arabique.